Vous rappelez-vous de Satiana* et de Salvatore ?
Je les ai reçus, il y a peu et je conviens que de désir, il n’y a plus grand-chose ou du moins dans la traditionnelle déf. du mot. Lui, est, dans le fond traditionnel, elle, dans le philologique. L’autre versant de la terre.
Satiana et Salvatore, c’est, disons-le tout de suite, une grande histoire d’amitié vraie. Résolument. Oui, l’amitié peut exister entre un homme et une femme et il n’est pas obligé d’être homo pour cela, comme je l’ai toujours pensé. Au final.
Lorsque Satiana me fait part de ses souvenirs, de ses cheminements, de sa vie d’avant et d’aujourd’hui, les mêmes mots reviennent, les mêmes obsessions. Ce n’est pas le cas chez Salvatore. Après une vie versée dans l’action, le professionnalisme gestionnaire, les organisations entrepreneuriales, les plannings stratégiques, le voilà essayant de s’adonner aux combats féministes. D’accord, toutes les portes sont ouvrables mais pas avec la même dextérité. Il y a chez Salvatore un désir de changement. Soit. Dans la continuité ? Dans l’iconoclasme de sa vie perso ?
Soyons plus clair. J’observe des personnalités diverses, it’s my job. Que vois-je ?
Satiana reste dans sa ligne. Salvatore tel un caméléon change de couleurs sans rien en assumer. Obligatoirement, il y a discordance.
A mon avis et dans un contexte hors professionnel, j’avance aujourd’hui une vérité assez difficile à admettre : se lier à vie à l’autre est un leurre et un traquenard.
Voilà deux personnes belles et agréables mais aux antipodes. Pourquoi se torturer l’esprit ? Que chacun VIVE !
Dans certaines situations, le plus ennuyant est de devoir à chaque pas mettre des définitions. Satiana m’a confié être outrée pas l’inconscience de Salvatore, sa perception aléatoire du réel, son absence de maîtrise des situations, sa manière de faire fi de ce qui EST.
« On s’était connu sur une île. Waw les îles ! J’y avais été pour du travail et ce lieu précisément a une énorme signifiance pour moi. Encore aujourd’hui. Des souvenirs nombreux de stabilité et de bonheur. Ce qui avait impulsé, par ailleurs, ma participation à ce séminaire.
Ïle magique, île grandiose. Quand je fis la connaissance de Salvatore, j’y ai trouvé calme et écoute, clarté et honnêteté. Une belle amitié. Pour moi, je l’ai toujours connu et d’emblée un climat de confiance. Mais en réalité, il y a oubli des prémisses premières. Les mots chez chacun de nous ont des significations, des signifiances divergentes. Et de devoir répéter fausse les choses : il y a incompréhension, toujours. Et Salvatore ne s’y résout pas. Il a fallu d'un mot de vérité pour que je parte et fort heureusement. »
Quand ce fut le tour de Salvatore, ce fut tristesse et sentiment d’abandon.
« Pour moi, de l’avoir approchée sur cette île a été grandiose, c’est ce que je sais ou c’est ce que je veux croire. Personnellement, je ne me complique pas l’existence : je suis bien avec elle. Elle me dit que je suis dans l’oubli de réalités bien tangibles. Soit. Et après ?
Nous, les hommes, on fonctionne différemment : l’instant présent et, après, l’instant d’après. C'est tout ce que je veux. »
Quand j’écoute cela, quand je redeviens une personne humaine, en dehors de mon contexte d’écoute et de réparation, je me retrouve à définir de nouveau les hommes et les femmes :
Mon oncle et ma tante :
- Voyons ! les vêtements mouillés sur les radiateurs précipitent leur rouille !
- Les vêtements DOIVENT sécher !
- Arrête de le faire !
- Je continuerai !
C’est aussi simple que cela. Se séparer fera le bonheur des radiateurs. Voilà.
*Satia pour les intimes.
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