mercredi 8 octobre 2014

Oui peur de tenir ...

Il y a de ces situations dans l'existence qui s'imposent à vous, malgré vous et bien que votre objectif premier soit de tracer. Loin.

Sa plume boude, tout, en ce moment et, tout particulièrement, tout ce qui concerne la cité. Un dégoût de ce grand n'importe quoi. Un vrai chambardement mental. Un pays qui n'a d'autre choix que l'avenir et qui décide de l'écrire avec de l'encre pâle et désuète.

Sa mère, une Digne, jalouse de son être et de son corps l'a toujours propulsée. Apprendre, avancer, en mettre plein les yeux, soigner sa superbe et occuper au milieu des hommes une place de Son choix, une place de choix.

C'est une autre approche du corps, ce n'est pas un corps-réceptacle dans le noir du silence. Un corps libre d'Etre d'abord et de ne s'exprimer que quand elle le veut dans la sphère modelée de ses mains. Un corps qui succède à la tête et non l'inverse. D'où l'importance de la tête et des osmoses nécessaires. Car oui, c'est essentiel.
Une haine de ces textes qui figent, un mépris. Tout y est centré autour de vues bestiales sans beauté aucune où l'on se plaît à rabaisser l'autre et à l'assigner à l'humiliation. Plutôt mourir ou, grave, combattre. Plutôt combattre dans une lutte sanglante s'il le faut. La Dignité est indétrônable.

Comment peut-on s'attendrir de ce que l'on ne connaît pas, se fier à ce que l'on sent ? Ou encore s'enfoncer dans le transfert et l'identification ?
Ou est-ce simplement une alchimie réfractaire à tout commandement alors même qu'un pied est posé encore de l'autre côté ? Des épines mais aussi, grâce à sa volonté, du beau, des senteurs, de la poésie et de la différence à la mesure du Sombre.

Il y a dans cet air nouveau, du brio, de la ténacité et un accommodement avec la durée. Accommodement et ténacité. Pour des raisons d'alchimie ou par des références siennes à ces écrits rapetissants et discriminatoires ?
Un flair infaillible et ce sera vu. Mais en même temps, elle le voit presque : un quelque chose de vrai et de pudique. Et tout ce temps offert au temps dans l'inconscience de ce qui s'égrène sans retour. Et pire avec des ignares poussiéreux.

Belle personne et cette perspicacité et en même temps, de la rage sous-jacente, un vieux fond indécrottable et une poigne sévère, sans liberté qu'abstraite mais un je-ne-sais-quoi ...
Une céphalée à vous faire exploser le chef !

Des notes et des notes en ce moment, pour se nourrir d'emportements et d'accords tant est chavirante la traversée. Toujours mal dans ce qui n'est plus, dans ce que l'on cherche pour la paix, ce bouclier de tout ce temps qui vous pompait votre route en y parsemant des roses. Pomper et couvrir de roses. Un chagrin toujours présent, une voix extincte et des gestes vrais d'alchimie, sur fond, souvent, de férocité.
Sauf dans l'enceinte de la forge.

Un pied de l'autre côté et puis cette attente tantôt explosive tantôt suivant la marche, épousant le rythme ... Difficile probablement.
Et d'ailleurs depuis quand, comment ... ? Jusqu'où surtout et à quels desseins ?

Oui peur de tenir par manque de clairvoyance, parce qu'il y a de la rudesse, des saisons et des saisons de vide et de silence et, bien qu'il y ait ces ondes authentiques avant ... le revirement.



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