vendredi 24 octobre 2014

E mon double, Rubens c'est toi...

Un flot d'émotions, silencieux et dru et continu. Parce que l'existence est à un point ténue et que l'incompréhension est fatale. Elle a vu et entendu et aimé des souffles de vie aux rires truculents partis en fumée et que partir demeure cruel et froid. Partir où et quand et pourquoi ? Et puis, que faire de toutes ces sensations, de toutes ces emplitudes, de tous ces bruits de rires encore à l'oreille dépourvus de matières mobiles et enjouées ?
La mort a de haïssable son regard froid et ses talons tournés à chaque fois. Elle est laide de son impiété de l'Homme, même plus, elle n'est rien, elle n'a pas d'existence, elle a juste des pinces noires de hargne viscérale et un sabre fou qui ne rate rien.
Aujourd'hui, à force de voir ses yeux perçants mais aussi creux, ces cavités atroces, elle se met à vouloir ne plus approcher quiconque de beau, de parlant et de donneur. Ne plus éprouver ces atomes étincelants, légers et chauds qui font de la vie la plus belle œuvre.
Rubens, dit le solitaire fin et bon et en vie et au fait de l'art et de sa dimension divine. Rubens et quelques gestes fortement chargés qui sont autant de soufflets à la Laide aux cavités grises et vermoulues.
Un être si délicat dans ses tréfonds qu'il faillit partir en vrille à force de richesse et d'un je-ne-sais-quoi... Elle savait et voulait et pouvait lui multiplier les airs du rire léger parce qu'autant de peur est à gommer d'amour et de gestes riches. De cela, elle était remplie.
Oui, vous qui appréciez Rubens, c'est peut-être la providence ou une justice au final pour faire croire que le Beau existe et que rien n'est trop perdu.
Elle vous enlace, gage d'amour et de Vérité, parce que le plaisir vrai est Rubens, la trace, l'élan et l'intégrité profonde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire