mardi 21 octobre 2014

Billets de vie



I
Il est 6h et l'inscription est prévue pour 15h. Une trace. Encore une mais cette fois-ci sur le palimpseste de vie. Une note ouverte sur l'Etre fondamentalement. Tout y est mais surtout soi car tout est soi. Une note voulue comme marque d'un moi libre et décideur. Une note-trace pour dire j'ai vécu et j'ai voulu et je mourrai. Mais je mourrai transcrite par volonté mienne. Une toute petite trace de poésie, de déroute existentielle et de beauté. Quand même.

II
L'heure est à la cité dans tous ses remous. Elle le savait mais n'y allait pas encore, ira bientôt. Elle était emplie dans son enveloppe de vie violente et presque handicapante. Des serrements et des serrements et la praxis n'y fait rien, que de l'épuisement. Dans sa conscience et dans son inconscient, cela se débattait dans tous les sens. Des oui, des non, un besoin de confiance, de paix, deviner, déguerpir,  y croire, méfiance animale, joueur et rusé, marcheur dans tous les sens et les petits qui s'y mêlent, sa détestation des petits et puis cette horreur utile héritée de la génitrice : composer ou faire mine et sourire. Cordiaux les rapports. Insupportables plutôt. L'esprit galope et la porte du battement est aux quatre vents. Reste intact le pouvoir de tracer. Tracer loin.

III
Ontos et poésie. Ontos et anthropos. Et parce que dans la vie, il est rare d'ouvrir de grands livres. Un grand ouvrage, à l'opposé. A la déroute ? À l'écoute du monde. Une sensibilité mais réfléchie surtout. Une préscience au point où sa belle plante lui dit que cet ouvrage était tri-encéphalique. Rires et irrépressible désir de serrer et de lever les yeux pour y voir ce quelque chose. Merci les murs et les collines. Trop rapide l'éveil à la vie. Un flux puissant et épuisant. La cité appelle, elle est du coup inintéressante peut-être anxiogène quand même mais il faut surtout condenser et ranger de nouveau.

IV
La musique est le lieu de tous les beaux. Elle est dilatation intellectuelle et sensitive.
Au milieu des airs, s'apaise un tumulte agressivement libre et sauvagement exponentiel. Un léger mieux.
Pourquoi diable ne pas être un être de base à cette heure si banale ? Un lieu pour y arriver : les couloirs poussiéreux de la bureautique.

V
Je retourne à la cité de ce pas bien qu'elle soit laide d'opportunisme et de n'importe quoi. Bien que le démuni le restera car oublié de tous ou parce que rien n'y fera. Je retourne à la cité dire ma colère et veiller à la part des miens d'un côté ou d'un autre. Je suis au milieu d'un dénûment qui implore Dieu alors que ma voix interpelle les femmes et les hommes.

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