Récit à la première personne.
Depuis hier très tard, je reçois des vœux. C’est que c’est mon anniversaire.
Les miens sont, évidemment, remplis d’attention, mais ce qui me touche le plus, c’est quand des inconnus m’écrivent des mots précieux et pleins de gentillesse.
Touchée, vraiment.
La vie est une chance, je le crois et je le croirai jusqu’au bout. Surtout si on a, à peu près, réussi à gérer nos situations de vie, entre moments heureux et, bien plus nombreux, moments dysphoriques.
La vie est belle dans le Faire, la Créa, le Beau, l’Implication pour faire avancer les choses, la Main tendue vers l’autre pour l’aider à mieux appréhender les difficultés et à mieux être. Elle est belle dans la Liberté si difficile à atteindre. Parce que tout l’enjeu est la Liberté, particulièrement dans les contrées où le conservatisme fait que l’on vous charge, à l’identique ou presque, de ce dont avaient été chargés vos concepteurs.
Le chemin est peu accessible en réalité, sauf en présence des livres, des formes d’expression multiples, des rencontres heureuses. Se décharger des mythes et construire sa vérité, poser sa ligne de Vie et ses impératifs humains ; écouter et tenter d’agir dans le sens de l’esprit alerte, de l’esprit critique et vif à saisir les choses. Et partager.
Ce sont là mes lignes de vie.
Je crois qu’agir est l’objectif suprême de l’existence. Agir sur les esprits, les consciences, sur l’ignorance, agir socialement et donc politiquement. La polis, la cité, la conscience collective. J’ai fait ma part avec des milliers d’apprenants, j’ai fait ma part avec des pratiques pédagogiques fréquemment renouvelées, innovantes, j’ai fait ma part en cassant les pratiques désuètes …
Et puis, il y a le temps qui devient précieux, il y a le désir de se renouveler, d’aller vers d’autres actions plus imprégnantes, ou du moins l’espère-t-on et là aussi, on continue à donner, à tendre la main, à tenter d’ouvrir des brèches … parce que les autres sont aussi nous et qu’on désire fortement aider à avancer.
Avancer est l’objectif suprême, un garant de force mentale et spirituelle dans le sens premier de l’adjectif.
Sans cette main tendue, sans partage, l’existence est petite, mais il y a toujours le temps qui nous rattrape et qui fixe nos choix.
Le choix pour moi aujourd’hui est d’écrire, d’utiliser les trois-quarts de mon temps à écrire. Évidemment, j’ai toujours écrit, depuis mes treize ans et j’ai pu suivre par moi-même l’évolution de ma plume. Une plume qui sait ce qu’elle trace aujourd’hui, parfaitement, entre forte conscience, connaissance intime des autres, lecture des situations, relations de passés riches ... parce que le recul a affiné notre regard …
L’hémisphère Nord me lit depuis des années et je suis heureuse de voir ces derniers temps que beaucoup d’ici et du Sud, en général, m’emboîtent le pas et prennent connaissance de mes écrits. Merci à vous tous, mes lecteurs, à ceux qui m’écrivent. Je vous sais gré.
Ne lâchons rien de la Vie et employons notre temps à produire de la clarté ou, du moins, un peu de lumière, afin que tout nous paraisse bien plus aisé à gérer que ce que nous pensions.
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