dimanche 27 mars 2022

Alain et Tania

 








Qu’est-ce qu’être juif, chrétien ou musulman ? Juif, celte ou arabe ?

Qu’est-ce que cela signifie ?

Pourquoi avance-t-on l’identité communautaire sur l’identité humaine ?


 

Nous sommes tous des humains, identiques, venus au monde fortuitement, ayant un parcours à remplir, des péripéties et des épreuves à vivre et puis destinés à mourir, vers la dernière étape, dans l’ordre ordinaire des choses.

 

L’humanité aurait-elle mieux vécu avec des valeurs de paix, de solidarité, de tolérance, de respect ? Les mythes, les croyances, les religions, palliatifs des angoisses existentielles, sources de communautarismes sanguinaires - dans l’histoire des hommes et encore aujourd’hui – auraient-ils dû être évités ? 

 

Assurément, mais c’est bafouer la nature humaine, son désarmement face à l’inéluctable, ses paliers d’évolution et d’avancement psychique, comportemental, civilisationnel. La culture au sens anthropologique aurait-elle été la première pierre, incontournable, d’un édifice bancal dont la solidité n’était envisageable qu’avec des vérités hautement proclamées ? A l’épée, au gaz ou à l’arme à feu ?

 

Pour établir un parallèle, prenons l’exemple d’un névrosé. On va traiter la base névrotique première pour pouvoir bâtir dessus un équilibre. Son équilibre mental devra passer par une assise solide quelle qu’elle soit. On prouvera au fils d’un serial killer que son vrai père est en réalité décédé à sa naissance et que le tueur l’avait adopté alors. Une base mensongère, palliative, rassurante, qui supportera un édifice à étages. 

 

Alain est juif, mais il se revendique en tant qu’humain, parce que son esprit est vaste et que toute sa vie, il a cassé les murailles établies par ses prédécesseurs. Sa vue est plus claire et elle fonctionne en conformité avec son mental. Tania a toute sa vie était lucide. C’était une jeune personne rangée et elle était croyante. Jusqu’aux promesses non tenues de Dieu. A partir de là, elle saisit tout l’empire des fabrications humaines. Ce qui l’avait interloquée de prime abord, c’était la gratuité, la violence, le chantage manichéen, la magie, l’imaginaire, l’irrationnel. Les critères arrêtés dans la configuration de l’Être suprême sont une composition hétéroclite et paradoxale : bon mais vengeur, invisible mais omniprésent, muet mais l’œil du monde, compréhensif, miséricordieux mais aux lois implacables … un descriptif à dimension humaine. L’heure des Vérités est lointaine, au bout de la route, route à la longueur ignorée, mais route, continuité, soubresauts, crise et arrêt explosif aux dimensions des actions humaines. Gare ! 

 

Les Alain et Tania sont légion, mais minoritaires. Un esprit libre est regardé différemment aux quatre coins du monde. Ils risquent l’écartèlement dans certains endroits. Comme sous l’Inquisition espagnole. La masse culturelle bue est dense, diffuse, lourde, aux tentacules labyrinthiques. 


Le point zéro est très loin, la volonté ligotée, l’air purificateur est manquant dans la majeure partie des cas. Et, la violence, est facile, instinctive, première. 


L’homme sans pensée oxygénée est animal. Ce n’est pas le fil à couper le beurre. Et de tout temps, la pensée éclairée exista.

 

Les grands décideurs savent. Ils focalisent depuis des générations sur les matières premières indispensables à la survie. Un théâtre est mis en place, depuis des millénaires, aux couleurs revendiquées.

 

-       Qu’ils y aillent, c’est leur foin !





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