jeudi 28 mars 2024

Pétra, 4

 

La Divine






Le mythique amphithéâtre de Carthage était un lieu d’histoire, de grandeur passée, d’histoires probablement fort complexes et déroutantes. Il garde toujours une aura d’exception, une vue imprenable sur la Méditerranée et il surplombe la Divine. 



 

Le paysage en hauteur offre à l’œil curieux et méritant des couleurs fraîches : bleu océan, vert vif et nourri, blanc immaculé, marron indien des troncs d’arbres séculaires … 



 

Des couleurs en paliers vers la Bleue enveloppant des vestiges puniques anciens de près de 3000 ans. 


 

Au cœur de Carthage et malgré les soubresauts de la dernière décennie, les politiques de restaurations irrégulières, les atermoiements, les urgences socio-économiques qui dament le pion au reste, le manque de moyens, les exigences colossales … malgré toutes ces raisons économico-politiques, il règne dans cette cité une splendeur saisissante, une richesse vraie, un silence puissant et nourricier. Le regard est happé en continu par des morceaux d’histoire ancienne qui vous interpellent, par de la verdure et un paysage iodé d’une beauté rare. 


 

Elyssa de Tyr, Hannibal Barca, Hannibal, Moncef Bey le Patriote, Tahar Haddad, Bourguiba … 


Evidemment d’autres et bien de femmes de poigne, des coulisses ou de la première ligne. Il y a quelque chose de très particulier avec Carthage et parce que l’identité est dans le plus absolu des absolus un concept, finalement, insignifiant. Ce n'était donc pas l'expression d'une subjectivité.










 

Ce quelque chose de saisissant est l’Histoire du lieu, sa beauté physique, son ouverture sur la Bleue, son historicité, son potentiel, la force édifiante de la femme dans ce coin du monde et puis son air léger et bleuté, sa luminosité.


 

Pétra déambulait en tournant les pages d’Histoire de cette cité. 


Dans son esprit, les idées se bousculaient. Certaines venaient de très loin, d’autres avaient un pied dans la légende, l’autre dans l’ancienne réalité. Elle s’arrêtait souvent pour s’imprégner du paysage, pour imaginer des faits, pour tendre l’oreille aux bruits sourds de près 3000 ans de vécu, pour se laisser bercer par les eaux débordantes du bassin.

 

-      Il faudra tout mettre en œuvre pour garantir la pérennité de ces stèles, de ces grottes, de ces colonnes ... L’Histoire nous toise et nous tance. La faire parler, l’animer, maintenir sa splendeur, y faire épanouir fiction et personnages. Il le faut, se dit-elle.



   A suivre.













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