mardi 4 octobre 2011

Ghan-Mou, ou le choix de la politique du look.



Ceci est une satire.
Il apparaît que dans les partis de Dieu, on pratique la discrimination. Jugez de vous-même.
Ghannouchi qui ignore que les dentistes existent, qui n’aime pas se faire beau même si, récemment, et communication oblige, il opta pour un costard blanc et une chemise noire assez larges sur lui et qui lui donnèrent un petit air Gaddafi, Ghannouchi donc n’a aucune chance de plaire aux beaux et encore moins aux belles. Oui, les belles qui regardent et vous jaugent un homme. Ghannouchi est très vieux jeu, ses années en Angleterre ne lui ont aucunement servi sur le plan vestimentaire, sur d’autres sûrement. Il n’a aucune élégance et quand il vous fait un sourire, aussi pieux soit-il, et bien, Rien, le monsieur est laid d’où le problème dont je m’en vais vous faire part dans un petit instant. Mourou, lui, est beau, élégant, soucieux de sa personne et de sa ligne, aimant la soie du vêtement traditionnel mais aussi le costard-cravate gris anthracite typique des grands ministres, maniant le verbe, osant la boutade, damant le pion à ses interlocuteurs à coup de vannes. Le monsieur a de l’humour, du charme et il sait en user. Autant le premier est fruste dans ses manières, autant le deuxième la ramène classe et bourgeoisie religieuse. Un mariage entre ces deux là ? Autant unir Mère Térésa et Pic de la Mirandole. Mourou la ramène aristo, Ghannou homme du peuple, le divorce est inéluctable. Ghannouchi ne cessera de vouloir ramener son pote à la base. Mourou continuera à parler de leur amitié. Il s’agit de divorcer dans la piété. En réalité, ce n’est même pas un divorce, c’est juste un éloignement dicté par deux looks différents, des sympathisants de conditions différentes, deux parlers incomparables, de futurs adeptes aux goûts aux antipodes. Il est même question d’un nouveau statu quo géographique de la Tunisie. Ghannouchi aura la main haute sur les quartiers pauvres de Tunis, les bidonvilles, les zones défavorisées. Mourou, la banlieue chic, le vieux Tunis, les grandes villes. Le cheikh, le professeur. L’un croise ses bras sur son ventre, traîne un accent provincial, est mal fagoté. L’autre enveloppé de « stekrouda » ( soie sauvage utilisée dans la confection artisanale des djellabas ), la voix tonitruante prêche et racole à tout venant avec son arme de toujours, l’humour. A la Maaarsa ( il faut tirer un peu sur le « a » ), c’est clair, beaucoup de visages positifs soutiennent le professeur, il répond aux critères de base : la jebba de soie, la « bed’iya »…Le professeur sait porter le vêtement traditionnel, c’est important politiquement. Le cheikh est pauvre, humble, il n’a jamais été chez le dentiste, c’est important économiquement.
Sachez que vous aurez deux publics pieux. Un pieux riche et un pieux pauvre. Voilà, pour ceux qui hésitent, on a voulu apporter de l’aide. C’est important les fringues, le look, le charme, c’est tout l’avenir de la Tunisie. Bonne chance pour le positionnement.
La soie ou le dentiste ? Les femmes, elles, n’auront pas besoin de sourire. Elles ferment leur clapet de toute façon. Le voile ou la burqa. C’est décisif, citoyens.

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