« Dante, il y a des choses qui lacèrent et de voir écrit que Salvator était malade m’avait figée sur place. Non, cela ne pouvait être vrai parce que ce Monsieur est un être de lumière, de simplicité et d’humanisme. Salvator est limpide et ce serait douloureux de le voir amoindri. Et il ne le sera pas, par la grâce d’une Justice du monde. Je veux y croire, moi qui ne sais que deux vérités : vivre et partir. Entre les deux, il y a un tronçon à construire, le sien.
Je crois Dante que l’existence se résume en deux choses : la vérité et la sagesse. La vérité a besoin de lucidité, de beaucoup de lucidité pour espérer très peu de vérité. Mais c’est déjà cela.
La sagesse est précisément de faire du peu de vérité auquel nous accédons des critères de vie.
Et puis, il y a le moteur du monde, le désir. Ce qui fait de nous des êtres arc-boutés vers les différents faire vitaux.
Aujourd’hui, je me suis levée positive. J’ai réuni dans mon esprit tous les éléments qui me laissaient voir Salvator comme un être nécessairement protégé. Je savais que rationnellement, cela n’avait aucun sens. Mais mon désir était tel que mon esprit écarta impitoyablement et sans rationalisme aucun, les incidences possibles et gratuites qui vous mettent fréquemment devant des situations insupportablement avérées. Ma tête a surchauffé et mon désir fut maître. Oui, se mentir est nécessaire pour faire passer le temps, avec moins de dégâts.
Il m’arrive très souvent de me poser des questions sur le bonheur. Et ma définition d’aujourd’hui est simple : il n’y a aucune incidence gratuite et inexplicable. C’est énorme.
Je t’expliquerai beaucoup de choses Dante, parce que j’aime penser les petits riens et, parce que mon objectif est de mettre de côté le max de petites vérités. »
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