Salvator ne connait pas Satia, pas très bien du moins. Il la voit de l’extérieur et ne focalise pas sur son être profond. De toute façon, il n’y a ni le temps, ni le lieu. Or, Satia est fondamentalement un être profond et une existentialiste pure dans l’acception sartrienne du mot, mais pas que.
Comment peut-on jongler avec les airs du désir sans liberté totale ?
Comment peut-on aspirer à la félicité, avec une faune qui, sans réflexion aucune, sans compréhension minimale, juge et convient trivialement, qu’un tel est « proche de ses sous » parce qu’il pense sa vie et vit sa pensée ?
Comment peut-on avancer à deux, quand l’autre claudique ?
Pour Satia, il n’y a de vrai que l’autre, le geste vers l’autre, avec une exigence unique : saisir, sentir et construire.
L’humain n’a de valeur que dans la sensibilité, la réflexion en solo, dénuée des préjugés de la petite bourgeoisie apathique, réservoir d’un condensé de bêtise immuable.
- Non Salvator, le train n’est déjà plus là. Admire l’étendue marine, peut-être que le Beau sera puissant quand nos faisceaux regarderont la même voie salée, fonds de vie, d’énergie, de renouvellement et d’imaginaire. Je hais le commun.
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