Je vais devoir vous quitter, dit-elle.
Et elle partit.
Une terre belle à vivre, une terre magique à s’emplir le regard.
Parce que vivre est la seule Vérité.
Le temps de quelques gestes, de trois sourires, de quelques battements de cœur, de reins, grandioses.
Le temps de quelques regards vers les autres en besoin, d’être levés ou relevés ou épaulés ou touchés.
Et puis l’extinction.
Une combinaison moléculaire s’est éteinte. Akahaw*.
Fini, terminé, achevé, ou pas. L’extinction des feux. C’est tellement fugace, à y voir de près. Et pourtant, il y a ce sentiment de durer. Je dure, je m’active, je fais les choses.
La vie est au-dessus de tout. Toujours.
S’inscrire dans la vie est toujours impérieux. S’y inscrire, faire, apprendre, avancer et, un jour, la regarder dans les yeux effrontément, sans une once de peur, ni de recul. C’est ainsi. Larguer sa peur de la Limite, immonde désagrégation.
Transcrire vécu, émotions, regards, gestes, élans, compassion efficace, humanisme, philanthropie, altérité, art, immensité, devenir, vérités afin d’éclairer, afin de dire l’ineffable, d’ouvrir le Siège et les yeux. Parce que nous sommes au-delà de nos organes vitaux.
Je vais devoir vous quitter. J’aurais voulu vous toucher et vous regarder de pleine vigueur dans le miroir de votre être intérieur et profond.
Que c’est difficile !
La vie c’est se tenir par la main et regarder la mer comme on la sent, vibrant en nous. Sans cela, il n’y a rien.
Pensées à toi.
*Akahaw : C'est tout, c'est fini.
S. SBZ
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