samedi 23 janvier 2021

Fausty, 1

 




Rencontre sans temps ni lieu. Transversale. 



Différée. J’avais 15 ans. Au versant d’une petite montagne. Un espace de convivialité. Des jeunes. 

Approcher l’autre est une connaissance de soi, une avancée dans son édifice personnel.


 

J’ai vu, il y a 24 mois, de la lumière à droite et puis, de l’espoir à gauche. J’ai besoin de confiance et le jour s’y prêtait. J’ai toujours ce besoin d’ailleurs mais je l’ai rangé au fond de ma boîte privée. Difficile.

 

Moi, c’est Fausty et je déteste le diable. De même, je négocie peu. Je me prends pour la fille d’Œdipe. Il faut croire.

 

Des lunes à ne pas pouvoir redonner à mes mouvances leur liberté. Sans cela, il n’y a pas d’opportunités.

 

Je regarde mon sofa, dans le silence. Il n’a pas eu sa chance. Il y a trop de murs invisibles. On ne peut même pas les faire tomber. Des murs construits par les champions de l’architecture des murs. De l’enfermement. Cela me rappelle les peines oculaires de cet ami de l’adolescence. Mais, il ne s’agit pas de lui, ici.

Les murs sont bien présents, ils sont hideux mais légitimes. Je ne suis pas un iconoclaste. Qu’édifier m’en garde !

 

Le pire est de ne pas être dadaïste quand on est surréaliste de la 2ème heure. J’aime concevoir, proposer, monter, faire, construire, imaginer, associer l'inhabituel. 

L’invisible handicape. Oui.

 

Ne pas doter ses mouvances de leur aisance habituelle est difficile pour qui croit religieusement en l’absence des frontières. Aïe. En silence, devant son sofa.

 

Le désir, l’Existence est liberté. Sans cela, il n’y a rien.

 

Dante, Drus, Salvator, Cassandre autant de héros fuyants parce que sans correcteurs, on voit peu. On voit mal. Eva a été jusqu’au bout de ce qu’elle haïssait le plus en elle. C’était Eva. Aujourd’hui, elle repose. 

 

Fausty, c’est moi et je sais que mon art est puissant. Il tient sa force extraordinaire de mes capacités de sondage des êtres. Et je reproduis. 

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