Fausty, c’est moi et j’ai toujours été une passionnée.
Je mis la bouilloire en marche, mis dans mon mug ma poudre du matin et pris un plaisir lent à préparer mon café. J’en prends deux par jour depuis quelques temps. J’aime les odeurs du réveil. Et quel que soit le temps qu’il fait, j’aère mon chez-moi. J’adore l’hiver et le grand froid.
Elle revenait de Londres après un séjour de près d’un mois. A sa descente d’avion, elle le trouva sur le tarmac. Fébrilité de deux temps-vie, deux temps-corps à la pointe du besoin de s’exprimer. Ils se dirigèrent vers le Vase de Soisson.
Quelque chose de l’ordre de la recherche aveugle, les yeux chauds de retrouver l’autre, ce complément de soi, lui, elle et pas un autre, une autre. Naviguer en mer profonde, dans une eau bleue à vouloir toucher jusqu’aux cimes de la mort.
- Plus loin, plus près de toi, toujours. Ta peau. Tu me tues, disait-il.
Une soif indescriptible à vouloir saisir l’autre au plus profond de son être. Vie. Et mort dans la passion. C’est fou, odieux, blasphématoire et cruel de mourir emporté par un désir surdosé.
- Je suis mort d’amour ou peut-être de peur. Peur de vieillir, de me décomposer, d’être entaché, de partir, peur de mourir. Je suis mort de peur de mourir. Voilà.
J’aurais voulu chercher encore, toucher encore, écrire encore, tracer encore, fermer encore les yeux le temps de me reposer.
Mais non, il a fallu que je meure de mes nœuds.
Je suis Fausty, j’aime ma chienne, je parle aux fourmis et j’emm … la mort.
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