Je suis Fausty et j’emm... la mort. J’aurais aimé trouver un verbe plus fort pour signifier à quel point je ne la calcule pas. J’emm... tout sauf l’Intelligence, l’Humain et la Nature. Vraiment.
I.
Je vais vers elle, lui dit bonjour. Elle me regarde toujours avec ses yeux chocolat fondu tout ronds et constamment interrogateurs.
- Je reviens, lui dis-je.
Je sais qu’elle épie à l’oreille tous mes gestes. Au froissement de l’emballage, elle descendit de sa chaise, alerte.
- Tiens, lui dis-je. On le mange en trois temps.
Un câlin et je me dirigeai vers mon bureau.
Ma plume m’attend. Transcrire est vital et en ce moment, il y a un trop plein émotionnel.
II.
Je me souviens de cette grosse empreinte existentielle sur moi. Parce que la vie, ce sont des rencontres, des mots et puis le reste.
- Pourquoi aimes-tu tant investiguer l’inconscient ? Quelquefois, c’est comme mettre sa main dans un nid de crabes. C’est très bien aussi les zones d’ombre.
- Je prends ombrage du flou, dis-je en souriant. Ma passion c’est saisir les autres, le fond humain. Je me détourne dès que je vois du laid.
- Que vois-tu là ?
- J’apprends encore à voir, répondis-je en souriant.
Un plissé des yeux au coin, un regard d’homme. De l’intelligence.
Les silences sont des offrandes pour plus tard quand on touche du solide. Plus tard, bien plus tard, on se rend compte que le fond humain est aquatique, que des sillons s’y forment, que l’homme ne peut se mesurer à l’entêtement de l’eau. Il faut savoir édifier des digues et pour cela, il y a besoin de doigté, de temps et de continuité.
Voilà pourquoi je brave la mort.
III.
J'aime bien l'arqué de tes jambes, lui dit-elle.
Un besoin de soutien, pensai-je. Tant l'autre est important dans nos vies. On avance mieux.
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