« J’ai envoyé mon homme chez elle, elle en est tombée raide amoureuse. En trois soirées où j'étais absente. Je l’ai vu mais pas tout de suite. L’idée ne m’aurait jamais effleuré l’esprit, jamais. Et pourtant c’est arrivé. J’étais tellement dans la certitude que ces choses-là n’arrivent pas. En fait, je ne les avais jamais considérées, jamais.
Pourtant j’aurais dû. Surtout quand elle affirmait qu’on pouvait mentir toute sa vie à son compagnon. Parce qu’elle mentait. Parce que se dire, celui-là c’est celui qu’il me faut, répond à des attentes lointaines, très profondément inscrites. Elle avait répondu à ses besoins, trente ans après, elle a vu la passion de répondre aux rêves. Les besoins n'étaient pas pour moi, c'est vrai.
Astarté |
Je trouve cela tellement laid. Et je n’oublierai jamais. Elle a eu le geste pathologique de briser ce qu’elle ne comprenait pas, parce qu’elle avait d’épaisses limites, elle ne détruisit rien. Sauf mon regard sur elle. On ne fait pas cette vilénie à sa plus proche.
- Tu viens ce soir, me dit-elle.
- Non, répondis-je, aucune envie.
- Oui, reste chez toi et ne t'en fais pas.
J'étais aveugle. Totalement.
Pourtant, je l’aidais, je la défendais et je l’aimais. Sincèrement. Ces dépassements-là sont très graves et j’ai honte à sa place. Voilà pourquoi elle a choisi de se cacher. Oui cache-toi de toi-même surtout du ressac de tes pertes.
Non, ce n'est pas la même chose Coach.
Un être de chimères bâtie, de mensonges et de faux-fuyants. Non, je ne voudrais pas lui ressembler. Je ferme mon livre de vie aux vents troubles d'où qu'ils viennent. Je hais les parades. »
L'infidèle Aphrodite |
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