samedi 14 novembre 2020

Camaïeu, 1

 


I.


Pourquoi le bonheur est-il si fantasque ? Pourquoi décide-t-il, lui, des conditions à réunir ? Pourquoi faut-il que ce soit cette personne, ce sourire, ce plissement des yeux ? Cette aura cérébrale ? Cet apport d’affection, d’intensité, de silences ? Douleurs profondes projetées sur l’autre. Contournées, ensuite oubliées, repoussées, écrasées … Ravivées, elles veulent siéger. Et voilà qu’un combat perdu d’avance s’impose. Pourtant, ce fut grandiose. Souvent. 

 

Ce matin, l’alarme me réveille à 6h. Je me lève, prends ma douche, bois mon café à la hâte et sors. La journée promet d’être belle et lumineuse. Nous sommes au beau milieu d’un mois de novembre qui a tout d’un avril. Et j’ai un rendez-vous de travail important à 9h. 

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