vendredi 27 novembre 2020

Poème léger pour coeur désorienté

27.11.2020

C, 17h

17°



Sam.SBZ


Poème léger pour cœur désorienté

Pour tête confuse

Pour âme en peine

Pourtant je ne crois pas en elle 

Mais peu importe les désignations

 

Poème léger de sourires chargé

Pour les jours de pluie que j’aime tant

Poème humaniste pour Gertrude et Samy

Mes enfants, mes amis, mes repères d’aujourd’hui

Je voudrais tant leur signifier que rien n’a d’égal que l’amour

Et l’élan de l’autre

 

Que m’importe qui je suis, d’où je viens 

Quand je sais où j’irai

Que m’importe les orifices joueurs, trompeurs et maladroits

Aimants aussi, toujours aimants

Quand dans ma tête des voix porteuses sont greffées 


Sam.SBZ


 

 

Et puis cette jeunesse partie sur les rails

La tête pleine d’étoiles musicales

Les yeux pleins d’un futur interrompu

Une terrible peine promptement réouverte aujourd'hui

 

Pensées à toi, jeune fou et fougueux

Tu fus si beau et si généreux

Ton sable est toujours là dans l'ancien antre de Dharma

Du désert ramassé de tes mains d’artiste

Nous t’aimons tous ici-bas et quelquefois c’est bien bas







 

Poème léger où je stoppe mes pérégrinations 

Douloureuses. Poème d’amour pour les cœurs froissés

Demain est beau de certitudes et d’incertitudes 

De pluie et de soleil, de vent et de glace

 

Demain est beau parce que JE le veux

Parce que TU le veux

Alors emplis tes yeux de ce qui se perdra un jour

Emplis ton corps de gestes chercheurs et précieux

 

Emplis ta tête d’intelligence lumineuse

Celle que tu trouves au gré du hasard 

Ou celle que tu iras déterrer

 

Poème d’offrande aux êtres pliés

Redressez-vous, demain est rempli de promesses 

Vraies, vigoureuses et vivifiantes.


Goûtez la vie dans tous ses chemins

De traverse aussi.

D’air léger, d’étoiles et de brise

De volupté et d’abreuvoirs multiples

Ici et là.


Veuillez

Regardez

Prenez

Vivez, EXISTEZ.








 

jeudi 26 novembre 2020

Je l'emporterai dans ma Mer comme elle ...

C, Cabinet de Cp et Pnl

26 nov. 2020

19°











 

« En réalité, j’ai besoin de votre écoute et de quelques percées dans le réel, histoire de mieux retrouver mes obsessions plus tard. C’est sûrement une belle journée mais dans ma tête, il fait 9°. Je suis sorti très en colère la fois dernière de votre bureau. Et je vous ai déjà dit que je ne vous paye pas pour m’irriter. 


 

D’accord, d’accord … mais je ne suis pas un hurluberlu. Ma tête est construite, les pièces se tiennent. Je suis asocial ? Oui, forcément. Qui s’intéresse dehors au soulagement de Giacometti renversé par une voiture ? Enfin quelque chose m’arrive, dit-il. 


Qui tous les jours de la semaine, si je le veux, échangera avec moi de cela ? Il faut que je cherche à la loupe. Alors voilà pourquoi c’est vous. Quand je vous parle de vos honoraires c’est plus pour vous dire que je n’aime pas toujours la psychanalyse sauvage. Mais enfin. Allons partageons la pomme.








 

Vous m’aviez dit que j’étais excessif la fois dernière. Non, je ne le suis pas. On ne badine pas avec la confiance, avec la loyauté à l’égard des autres.

Non, je ne veux pas que vous me répondiez selon ce que vous croyez attendu de moi. Cela fait presque deux ans que je suis en coaching avec vous et vous ne me saisissez pas. Peut-être faudra-t-il qu’on inverse les rôles ? 


 

Vous riez ? C’est un dépassement. Ah, vous n’êtes pas psy mais juste coach, hum, hum ... Et puis même. Ah oui, j’avais oublié …

Rangez, rangez, il en restera toujours. Qu’avez-vous appris de la nature humaine depuis 30 ans ?

 

Ce n’est pas pour ça que je suis là, c’est vrai. Quoi que …



 

Non coach, désolé, le Génie n’est pas la physique quantique ou l’astrophysique. Le Génie ne se limite pas à un domaine. C’est tout d’abord un regard éclaté sur l’invisible, l’indécelable, l’indicible, l’insaisissable pour le commun des mortels. Mozart, Einstein, De Vinci, Rimbaud, Sartre, Didon sont des génies chacun dans ses obsessions. D’autres viendront. Toujours. 


Oui, j’ai du génie, peut-être du petit génie. J’essaye qu’il ne prenne pas possession de mon être, j’essaye de le brider et surtout de lui donner consistance. J’arrive, pour l’heure.






 

Regardez la mer coach, c’est là que je voudrais finir plus tard. J’adorerais. Je trouve les nations engoncées dans leurs pseudo-vérités tellement en retard. Je ne vois même pas d’issues pour elles, pour l’instant, toujours à réagir avec leurs pulsions et leurs situations de vie tellement précaires sur l’essentiel. C’est cela, fondamentalement. 


 

Non, mais c’est la vérité. Bien sûr que cela m’intéresse. Je m’inscris dans une dynamique réflexive moi. Que voulez-vous ! Je veux sentir mon Existence, la vivre, la prendre pleinement à bras le corps. Ontos. Je vous ai ouvert la porte de mon monde. Oui, il y a un gigantisme de la pensée. Je ne suis pas mégalo. Je me cache. Les mégalos, s’exposent eux. 




 

Quelle idée, ce mot ! Laid, lubrique, obscène. Vous ne me saisissez pas, c’est clair. Du moins dans les choses d’Ontos. C'est différent. Et psychanalyse sauvage pour sauvage en besoin de « vos rangements », il y a chez vous un référentiel inconscient que je ne partage pas du tout. 


Voilà vous rougissez, pas assez de distance, je vous laisse. Content de moi. Je ne suis pas de ce monde. 


Au revoir coach. Je prends quelques jours. Mes références à moi ont été bâties dans la subversion, la douleur, la sévérité, le labeur et LA SEULE richesse de ce monde de finitude : LA Liberté ontologique. 


Vous êtes trop rangée. Je l’emporterai dans ma Mer comme elle dans l'humus, seul consenti par les bridés de la tête. Le passé était chaotique mais ontologique. »

 





 

 

 

lundi 23 novembre 2020

J'ai envoyé mon homme chez elle ...

 



« J’ai envoyé mon homme chez elle, elle en est tombée raide amoureuse. En trois soirées où j'étais absente. Je l’ai vu mais pas tout de suite. L’idée ne m’aurait jamais effleuré l’esprit, jamais. Et pourtant c’est arrivé. J’étais tellement dans la certitude que ces choses-là n’arrivent pas. En fait, je ne les avais jamais considérées, jamais. 


 

Pourtant j’aurais dû. Surtout quand elle affirmait qu’on pouvait mentir toute sa vie à son compagnon. Parce qu’elle mentait. Parce que se dire, celui-là c’est celui qu’il me faut, répond à des attentes lointaines, très profondément inscrites. Elle avait répondu à ses besoins, trente ans après, elle a vu la passion de répondre aux rêves. Les besoins n'étaient pas pour moi, c'est vrai.


 
Astarté 
 

Je trouve cela tellement laid. Et je n’oublierai jamais. Elle a eu le geste pathologique de briser ce qu’elle ne comprenait pas, parce qu’elle avait d’épaisses limites, elle ne détruisit rien. Sauf mon regard sur elle. On ne fait pas cette vilénie à sa plus proche.


- Tu viens ce soir, me dit-elle.

- Non, répondis-je, aucune envie. 

- Oui, reste chez toi et ne t'en fais pas.



J'étais aveugle. Totalement.


 

Pourtant, je l’aidais, je la défendais et je l’aimais. Sincèrement. Ces dépassements-là sont très graves et j’ai honte à sa place. Voilà pourquoi elle a choisi de se cacher. Oui cache-toi de toi-même surtout du ressac de tes pertes. 


Non, ce n'est pas la même chose Coach. 


Un être de chimères bâtie, de mensonges et de faux-fuyants. Non, je ne voudrais pas lui ressembler. Je ferme mon livre de vie aux vents troubles d'où qu'ils viennent. Je hais les parades. »



L'infidèle Aphrodite


samedi 21 novembre 2020

Il est temps de frapper la mer ...

 





« L’écriture est une respiration et je veux respirer longtemps jusqu’à sentir, découvrir, regarder, saisir mon dernier souffle. Écrire le tronçon, la beauté, les choses, le silence et la gratuité. En ce moment, je respire mal mais ce n’est pas le C19.

 

 

L’épouse de Bill et celle de Mark m’inquiètent un peu, beaucoup en réalité. Pour peu qu’elles soient des ultras de l’écologie Et le tour est joué. Ultra c’est ultra, ce n’est pas philosophique. Quoi que … 

 

 

L’une ou l’autre appelle son mari à 9h00 du matin : « Chéri, il y a trop d’hommes sur Terre. »

Et un protocole est mis en œuvre. Ce n’est pas plus compliqué. Nous avons les soucis de couple qui nous siéent. Diminuer les pas lourds sur la Bleue - ou l’orange – organiser le reste, repurifier l’air, la terre et les mers. Bill et Mark acquiescent. Je vous le dis.

 

 

 Cette femme de mon passé resplendissante et donneuse, immense et aimante, heureuse et impliquée … Nous avions des connexions ontologiques, existentielles, philosophiques, esthétiques d’une rare intensité, des envolées … Ça finissait en vrais duels vers la fin. Sanglants. Je n’avais pas toujours conscience et le regard des autres ne m’interpellait pas. Elle, si, beaucoup même. Le confort des neurones est affaire de bon nombre de choses, il faut dire les choses. Les liens du passé ne peuvent se liquéfier, jamais. Non, ce n’était pas un âge d’or, c’est trop mythologique pour moi. C’étaient des connexions mentales introuvables aujourd’hui. Du génie, du Beau, de l’Art, des Mots et du Corps. Se fondre. Les yeux rieurs. Ontos.


 Il me faut ma Bleue, lui dit, Priscilla.






 

Une page de mon journal intime, l’encre est fraîche, agile mais point d’altérité. Une amie. Dans mon imaginaire aux mille pages, il y a un être de calme et d’équilibres, de simplicité et d’élégance. Elle tire sa vie de sa foi, sage et inébranlable. Alors que moi j'ai tué le Père et la progéniture. Une femme de clarté, rangée dans ses entreprises de vie, patiente et animée. A l’image de mes 14 ans avec la rébellion en moins, la puissance destructrice-constructrice, l’esthétisme fou, la violence ontologique en moins. Un être aérien que Cassandre, elle traverse le temps à pas feutrés, déterminée et sereine. 


Je me suis abreuvé aux êtres de ruptures, très tôt, voilà pourquoi. Peut-être. Ou, possible, les chaos dissimulés agissent comme un aimant. Voilà d’où je tiens mon obsession de l’ordre. Pourtant la modération est un gage de "douilletude". 


Faudra interroger les prémices. Non ? 



 


 

-       Il faut créer un nouvel ordre mondial, cela fait plus d’une décennie que l’on travaille dessus, lui dit-elle. 

 

Peut-être qu’il est temps de frapper la mer et de quitter les Lotophages, terre de l’oubli. 

« Dès qu’ils eurent goûté le lotos doux comme le miel, mes compagnons ne songèrent plus ni au retour ni à donner des nouvelles. »

Rembarquer exige de ne pas trop durer. Peu aisé.



( Long silence )

 


Ne croyez point que je divague, tout se rejoint. Mes connexions synaptiques sont en parfaite osmose. Autrement j’aurais été voir un praticien. On va ranger tout cela ? Pourtant c’est très bien accommodé. La valeur des mots. L’essentialité des mots. Voilà pourquoi ces pays-là coulent. Les mots, simplement. Et de les capter, de les décrypter et de les archiver. »

 

 

 




 

 

 

 

jeudi 19 novembre 2020

Elle était faite de fibres humanistes et philanthropiques

 C. C de Cp et Pnl

Le 19 nov. 2020





 « J’ai toujours corrigé les mésententes, les angoisses, les incertitudes, les petites peines, les complexes tout particulièrement, avec le sourire et la bienveillance vraie. J’aime. Cela me rend heureuse. Il y a elle qui recommande en moi. Toujours. Elle était faite de fibres humanistes et philanthropiques. 


Pas grand-chose en retour. Ou plutôt si : « J’ai toujours su conduire. »


La fameuse petite ingratitude du Confus de Valmy. Épais, chaotique, bouché à l’émeri, dans sa forteresse faite de dimensions, de propensions à entretenir l’incapacité à être réactif et à avancer, avancer vraiment. Autrement les mots n’ont aucun intérêt. Que celui de meubler. 


Derrière cette entité-là, il y a des Castratrices égotistes. 


Cela c’est quand on regarde de très près parce qu’il y a toujours au départ cet espoir de se trouver en terrain familier de sourire et d’élans.

Les Que-Dalle.


Aujourd’hui, c’est la même chose. Je donne et je donne. Et puis rien. »

 

-       Donnez-vous des opportunités vraies.

-       En effet. »

mardi 17 novembre 2020

Camaïeu, 2

 




II.

-       ... J’ai commencé ma carrière à Londres. Sept ans dans une grande école théâtrale et par la suite des représentations, nombreuses. C’était en 1965. J’étais l’un des rares étrangers à en faire partie. C’est de cette époque que date mon anglais, excellent, j’avoue !


Retour ici en 72, j’ai dû me réadapter. Après le choc, il y eut du travail et surtout de la formation. Le secteur avait besoin de grands professionnels. J’ai donné de ma personne pourtant les conditions étaient lamentables. Et depuis, je n’arrête pas. J’ai largement contribué à la formation de plusieurs troupes à l’intérieur. Après ce fut les opportunités du cinéma, à l’international. J’alternais cinéma, théâtre, nouveau théâtre et la télévision m’a introduit dans toutes les maisons …


Vous concernant, je vois que vous naissez à peine ... difficile. Peut-être faut-il commencer plus sagement. Et votre société a l’intention de plus focaliser sur l’entertainment, les jeux ou les productions cinématographiques ? Et si vous allez attendre les subventions … cela veut dire que les moyens ne sont pas conséquents …

 

Robert de Niro s’arrêta avec beaucoup de condescendance. Il nous regardait avec un snobisme grossier. Même Sean Connery n’avait pas le professionnalisme de ce zozo insupportable. Je passai outre.

 

-       Une collaboration avec vous et avec d’autres pour lancer la boîte. Pour dire que nous nous posons dans le talent. Vous pourriez y gagner, certains des scénarii qui nous sont parvenus sont fort intéressants ( Je regardai mon associé. ( De Niro, lui, souriait sur le côté gauche de son visage, de dédain ).


Nous travaillerons autour de trois principaux objectifs : cinéma, jeux, entertainment. Nous serons concepteurs et co-producteurs. Vous comprenez, nous commençons. ( Rictus du haut comédien de Molière. Il regarda sa montre. )

 

-       Il se leva )

Écoutez, restons en contact. Appelez-moi. Continuez vos entrevues …

 

Salutations très affectées )

 

Il est 10h10. Une heure narrative à la gloire de Sieur Ben Moua. Il est venu par curiosité mais nous sommes trop nains pour lui. On devra beaucoup grandir, d’abord, et enfin arriver à LUI. Il est venu voir, peser, s’étaler. Tant qu’il s’agit de ses médailles, tout va bien. Mais qu’une société avec à sa tête deux personnes de qualité quand même veuille faire un bon démarrage, non, le regard change. Ses hum-hum, ses doigts croisés, le côté gauche de sa bouche … Il portait un nœud-pap en bois. Le ridicule, qui eut du bol. Un lobby.

 

Zozo-petit-con.

 

Je travaillerai d’arrache-pied. M. Tatcher fut PM pendant onze ans. Fille d’épicier, elle ne croyait qu’au labeur et fit trembler même la reine d’Angleterre, une assise de naissance like ce zozo de mes ...