samedi 30 novembre 2019

Il faut veiller au retour du coeur battant ...






Un goût de finitude au bout de la plume. C’est la tragédie d’Enest, l’assassinat, le suicide. 

Comment peut-on aller à de telles extrémités ?

C’est la perte de tous les repères personnels, sûrement. La perte de la paix intérieure si vitale, qu’elle soit régulière ou intermittente. La perte de quelque chose de fondamental dans la maîtrise de soi. Le suicide est difficile pour les rationnels qui peuvent être suprasensibles et qui sont en permanence en guerre contre tout débordement intérieur.

Enest n’est plus, il l’a fait, il a hâté sa fin, il ne souffre plus, cela ne lancine plus. Il a décidé de ne pas achever sa traversée naturellement. Il a décidé d’avoir une incidence sur le cours des choses douloureuses très certainement. C’est triste. C’est bête aussi ou peut-être pas. 

Pour durer, il faut veiller au retour du cœur battant, de l’éclat de l’iris, du rire truculent. Ce n’est pas facile mais cela aussi s’entretient.

Cette traversée insondable, prenons-la à bras le corps, c'est le prix de la guerre. Non à perdre deux fois.

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