C’est un jour froid et mon sang est glacé. Mes yeux ne captent que des résidus d’espaces. Ma plume est maigre et je suis un pèlerin incrédule. Autant dire que la poésie est manquante, le délire absent, l’épopée impossible et le verbe, pourtant d’ordinaire acéré, sans conviction.
Ma plume est ma béquille des jours avec et des jours sans, ma plume est cette force d’appoint qui a tous les pouvoirs dont celui d’actionner la lumière. Ma plume a le mot juste, le mot à la place qui lui sied. Elle me mène vers l’ordre vital.
Je regarde alentour. Que de froids ! Des souvenirs, des rires d’antan, de ceux-là bâtis à la sueur du cœur, ses peines et ses bouffées de chaleur. Que de froids ! Et le plus glaçant : celui de l’absence, de l’oubli. Où réside la conviction en ce jour d’hiver, où ?
Petite place ou égo malmené ? Sommes-nous tous dans le palympseste des autres des êtres de duvet ? Sommes-nous des pouvoirs exécrables sous couverture de légitimité ? Le temps joue-t-il en faveur du grand Départ ? Silence d’êtres haut en couleur, d’êtres de force excessive ?
Quelles réponses espérer par un froid si peu humain ?
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