dimanche 14 mars 2021

Je voudrais être juste ce que je suis

 C, le 12 mars.






 

« Je voudrais être ce que je suis. Couper avec cet environnement pesant que je n’ai jamais supporté et que je ne supporte plus du tout. Je sens que je ne peux assurer ma liberté qu’à ce prix-là. Celui de la rupture avec le commun des mortels. Je voudrais être moi-même, rien que moi-même.

 

Le monde se joue de la peur des hommes, il a été construit sur des subterfuges, une malhonnêteté. Cela fait très longtemps que je donne le change. Pas beaucoup, c’est vrai. Mais là, je n’en peux plus. 

 

Pourquoi devrais-je vivre selon les mirages du grand nombre ?

 

Pourquoi est-on obligé de subir et de taire l’ignorance et la soumission. L’ignorance de l’univers, de l’Existence, de l’être humain, de l’être vivant ?

Pourquoi la majorité criarde et inconsciente exerce-t-elle une répression abjecte sur les esprits libres ?

 

Ma liberté leur casse leur commerce, n’est-ce pas ?

Je suis au beau milieu du XVIIème siècle en 2021. Voilà.

 

Je sors de chez moi au matin pour m’offrir un café chaud dans le froid coupant et vivifiant et  je me retrouve nez à nez avec leurs vérités, leur intransigeance riche du plus grand nombre de ploucs possibles et ce joli monde si définitif, si sûr d’avoir tout saisi, ce monde des Assis Suprêmes veut interférer dans ma pensée construite au prix de grosses sueurs neuronales, la contester, la tourner en dérision, la rapetisser parce que pas aussi répandue que la leur et au mieux et préférentiellement et violemment l’interdire ?

 

Non, non. »

 

 

« Oui, je l’ai vu. Non, je ne suis pas Spinoza. Évidemment, je l’ai lu, relu, re-relu. »

 

« Sûrement, Coach. Mais cette liberté d’être moi comme je l’entends, dans mon auto-détermination, il me la faut incessamment. »

 

 

« Alors, il ne me reste plus que vous trois et ceux du Collège. La mer, mes palimpsestes et ma plume."







 

 

 

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