Aujourdhui, ma pensée est à Sobel, aux mains de Sobel, aux regards de Sobel. A cet air de dire sans mot dire : tu es une chochotte. Ce n'est rien, ça n'a jamais été quelque chose, ce ne sera jamais rien.
Sur le ventre. Ses mains rapides agissent. Le cou, le creux des épaules, sans mot dire. Dénouer et puis dénouer et encore dénouer.
Sobel transmet quelque chose, c'est ombilical. Toute la médecine douce est l'affaire des doigts de Sobel, des paumes de ses mains. Sans mot dire.
Sobel ne gaspille rien. Elle travaille à la sérénité. Des mains de tendresse qui vont, qui viennent, qui montent et descendent. Et puis, on se retourne et on va direct à la partie médiane. Sans mot dire.
Les terminaisons. Mais cela c'est moi qui le dis. Des cercles rapides, ramasser, ramasser. Des doigts souples et chauds.
Et ça tourne, ça tourne. Une médecine du silence et de la dédramatisation. Des gestes prompts, des gestes chauds, des pincements légers, des tapotements.
La tête se dénoue et s'étend. Tiédeur rentrée, chaleur éveillée, tension chassée. Sobel aux doigts d'amour.
Ta science des choses tues.
Que d'absence.
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