Je suis le pendant de ce personnage des arbres, ce personnage qui parlait aux bêtes et aux arbres. Aujourd’hui, au contact de ces troncs si fiers, je sens leur sève dans mon sang et nous ne faisons qu’un.
Je leur parle à mon tour et je leur demande ce qu’il en est de l’absence des déserteurs. Parce qu’eux savent. Tout ce silence si sage, si posé, tout ce rationalisme si différent. Ils savent.
Ils savent ce qui nous pétrifie. Même si pour avancer, nous savons la valeur du compromis.
Je suis dans mon corps à corps avec les arbres, parce que je les aime, je les aime vraiment. Ensuite, parce qu’ils me rassurent. Je les aime pour leur silence et pour la démesure altière de leurs troncs. Et quand je lève haut la tête, je vois cette chevelure toute d’eau nourrie, cette chevelure libre et voluptueuse, touffue et dynamique, rebelle et autoritaire de l’espace aérien.
Non ce n’est pas la cinquantaine SBelk, c’est la perception de l’Existence. C’est la Science du silence profond. Il le savait et aujourd’hui, je le sais à mon tour. Toi, tu le parais de psalmodies, une façon d’affronter. Je te porte dans mon flanc SBelk et lui, je le porte dans mes décharges synaptiques. Tu vois, c’est tout aussi fort. Tu avais la sérénité de ceux qui prennent les réponses toutes faites. Pas nous. Même si lui se rangeait pour faire bonne figure.
Je vous aime follement SBelk, dans les arbres et dans la terre, dans la sève et dans le sang. Celui du présent. Je vous aime dans le bouquet de Milan, je vous aime dans la couleur des glycines qui tanguent et je vous aime même dans ce mur des hommes habillé de promesses inventées et ensuite bues.
Je vous aime dans les arbres, tous les jours une heure, et tous les soirs dans ce repaire de silences fait. Parce qu'emplie de nos échanges.
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