dimanche 24 juillet 2022

Opacité du 24.7

 





Est-il seulement compréhensible que l’on soit aujourd’hui, 24 juillet, la veille du référendum, dans le flou total ?

 

Est-il seulement légitime que la communication officielle soit si manquante ?

 

Est-il seulement de jure que le peuple soit si peu informé ?

 

Est-ce seulement respectueux de nous, peuple éclairé dans notre élite, il faut le dire, d’avoir vécu dans le culte de la personne, la fin de règne de Bourguiba ; dans la vacuité intellectuelle, la destruction du système éducatif, la vulgarité mauve des 25 ans de règne benaliste ; dans l’ignorance, l’obscurantisme, la corruption, l’opportunisme ... des dix dernières années ; et de vivre encore, aujourd’hui, dans l’opacité, l’incompréhension, l’écartement de la scène politique ? 

 

Sommes-nous condamnés à mourir sans entrevoir la clarté du progressisme, de l’avancée scientifique, technologique, industrielle, sociale de ce pays ? 

 

Manquons-nous de patriotes, de compétences, de droiture, d’esprits créatifs au point d’être acculés à toujours constater que le pouvoir est entre les mains d’un seul centre décisionnaire ? 

 

Sommes-nous incapables de nous unir dans la différence - une richesse incommensurable - et d’oeuvrer pour un projet socio-politique à même de mener notre peuple vers le Savoir, notre pays vers le progrès ?

 

Pourquoi le Président de la République ne s’adresse pas au peuple qui l’a élu ?

 

Sommes-nous ligotés par une Histoire qui n’a pas su fédérer toutes les influences étrangères ?

 

Savons-nous seulement que nous, êtres libres, refusons tout diktat d’où qu’il vienne et quel que soit le nombre de décennies de dépossession de notre être premier, vrai, originel du moins de la part des envahisseurs ignorants et non productifs ?

 

Est-il si ardu de nous considérer comme des êtres libres, apte à choisir notre être pensant et, conséquemment, social et politique en dehors de toute convention transversale, unifiante -  ce qui n’est pas du tout le cas à l’heure où j’écris – nationale et constitutionnelle ?

 

Ne peut-on pas envisager un article premier d’une constitution libertaire, non communautaire, où le Tunisien est un être libre, de Tunèsun être du mondeen droit de décider de son être pensant à sa convenance, et en devoir complet, de participer à l’avancée éducative, instructive, scientifique, technologique, industrielle, créative tous azimuts, sociale et politique de son pays ?

 

La praxis n’est-elle pas seule apte à faire avancer ce pays ?

 

Sommes-nous condamnés à souffrir parce que nos hommes politiques, ont pensé à eux, jusque-là, à l’exception de Bourguiba durant ses 20 Glorieuses édifiantes 55-75 ?

 

Ne faut-il pas privilégier le pays et faire battre en retraite, les égos surdimensionnés, le militantisme sournois payant, l’opportunisme, et l’opacité ?

 

N’avons-nous pas enduré les baignades de Bourguiba vers la fin de sa vie, de Skhiri et de sa bande souriants ?

 

N’avons-nous pas été honteux du couple mauve et des bruits de palais de bas étage entre homme vieillissant assujetti, femme tentaculaire, magie noire et famille spoliante ?

 

N’avons-nous pas assisté à un parlement ignoble en tous points ? Un parlement violent ?  Un parlement indigne ? Un parlement d’une laideur extrême ? Un parlement obscène, injurieux, fracassant, corrompu, flagorneur, délirant et j’en passe ? 

 

Ce pays tangue gravement et nous mourrons. Il écrit son histoire dans le chaos sans visibilité aucune et dans l’irrespect de notre intelligence.

 

Nous ne lâcherons pas. 

 

Nos enfants seront vigilants. 









 

 

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