Pour les personnes en butte au souci herméneutique, le silence est capital. Parce qu’il est tout en symboles et en symboles à décrypter.
D’où me vient cette impérieuse nécessité de décoder ? Quelle effective utilité en tiré-je ? Pourquoi toute cette énergie, tout ce temps dilapidés à saisir les choses ? Le mot entendement a toujours été mien depuis très jeune. Pourquoi ? Saisir le silence, capter les micros-expressions, lire sur le visage l’être profond …
Tout devient-il livre à entendre ?
Il y a dans la démarche de lire quelque chose d’étonnant et d’emporteur.
Un parcours aux multiples ramifications, aux intéressantes aspérités. Il y a des clairières et des grottes, des monts et des montagnes, des fleuves paisibles et d’autres forts tourmentés …
L’arrivée à la signifiance est un moment intense, jubilatoire et heureux.
Et même quand on pose l’œuvre, des questionnements se poursuivent d’eux-mêmes, des recoupements se font et la vérité éclate toujours un peu plus.
C’est ainsi qu’après une période d’étude, j’ai abordé l’homme de ma vie comme un livre à lire et à analyser. Je n’avais pas calculé les interactions et encore moins les effractions et les infractions.
Un monde de livres et une énergie toujours renouvelée d’itinéraire livresque et philologique.
Aimer autorise-t-il l’étude de l’autre comme un spécimen de laboratoire ?
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