J’ai ouvert des portes de souffle dans des têtes obtuses.
J’ai levé des chapes de plomb de sièges mentaux en berne, statiques, nécrosés et inertes.
J’ai fait valoir des clairières de sérénité peu ardues à condition de se les offrir.
J’ai inculqué l’amour de soi et du miroir apaisant.
J’ai appris à des êtres oublieux ou ne sachant pas l’art de s’aimer. Parce que s’aimer est paix et que paix est énergie de vie.
Par besoin de tissage nouveau, j’ai ouvert mon antre d’art bâti, de lumière et de don de soi. Mon antre si jaloux de son intimité. Ma forge de mots et de mains créatives, créatrices de perspectives heureuses et de traces futures.
J’ai aimé en silence des êtres absents, des êtres confus, des êtres en perdition programmé. Je vous ai regardé, j’ai déterré des pépites éparses, je les ai assemblées. Une valeur ajoutée, brandie, imposée aux autres railleurs, aux autres campés sur eux-mêmes, aux autres pauvres en humanité.
Qu’avez-vous fait de tout ce temps offert ?
Qu’avez-vous fait de ces yeux réparateurs ?
Qu’avez-vous fait de cette main aimante ?
Qu’avez-vous fait de tout ce temps de vie ?
Qu’avez-vous fait de cet humanisme donateur ?
La laideur tout autour fait peine à voir.
Et l’homme si petit dans le vol de la force.
Sans sourires de partage.
Moi si jalouse de ma forge des mots,
De mon antre créateur,
Dispendieuse, pourtant, de forces intimes.
Êtres de peu de vérité.