Claire, Enest, Eva, Drus ...
Je mets du temps à revenir vers
vous chers amis mais je vous observe depuis un moment déjà.
Enest est dans un tel état qu’il
semble ne plus voir que ses obsessions, que Son obsession. Eva s’en amuse, elle
ne s’est jamais sentie aussi légère et elle rit, elle rit. Claire, dans son
élégance de chaque instant, passe des heures assise dans leur salon à écouter
du Liszt.
Elle fait des kilomètres de pensées, de l’université, à leur union en
famille restreinte, à son fils, à leur appartement cossu et si riche d’art et
de musique, à leur amour, à sa douceur et puis à cette insatisfaction d’enfant
qui avait pris de l’ampleur au fil des jours, à cette carence …
Et puis Drus qui fait son entrée
contre toute attente, Drus qui se tait depuis trente ans, Drus si résigné
jusque-là, Drus si affamé de vie d’un coup.
Parce que l’amour n’attend pas,
les émotions enflent, font leurs nids, se gravent et font mal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire