samedi 17 mai 2025

Toute la beauté du monde

Toute la misère du monde, toute sa beauté puérile 













Toute la misère du monde passe par les cabinets d’écoute psychologique et d’accompagnement. Toute. 

La beauté aussi. 

Dans la complainte, dans la sensibilité, dans la fragilité, dans la honte et pire, dans le désaveu de soi. 

 

Dans les silences aussi, quelquefois puissants de désolation humaine, de rêves avortés et de temps court. Oui, de temps humain fort court. Le vrai temps commence à l’approche de la quarantaine quand on vient à penser à la durée. Après la bêtise de l’adolescence, après l’inconscience de la vingtaine et après la fougue et le déni de la trentaine.

 

Des décennies ontologiques indépassables quand on a le privilège de les vivre. La quarantaine est la décennie des interrogations les plus profondes : soi, les autres, la vie et la mort. 

La bousculade des rêves et des désirs intenses. 

 

Il avait cinquante-huit ans. Beaucoup d’amertume. De la peur. Et de l’indolence qui glissait dans le corps, de l’imprévu dans les artères et des bleus dans les neurones. 

 

-       J’ai mal et j’ai peur, avoua-t-il.

 

D’emblée. Aucun atermoiement ne tenait désormais. Les mots sortaient d’eux-mêmes. 

 

-       Construisons, répondis-je.

 

A suivre







































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