samedi 29 août 2020

Pardon, je suis fou de toi ...


Cabinet de Coaching psychologique et Pnl
C, Juin 2020





« Si jeune, cheveux au vent, nous étions en bord de mer, nombreux. Lui était avec quelqu’un auquel je ne fis pas du tout attention. Il passa tout à côté de moi, me sourit, je fis le geste de lui proposer un peu du sandwich que j’avais en main. 
Plus tard dans l’eau, il me fit signe, s’approcha et me dit tout bas : « Tu aurais dû aussi proposer à celui qui était avec moi. »
« Mais, je ne le connais pas ! » Énervée, je m’en souviens encore.
" Non."


Soirée, roses d’été, musique, toilettes vaporeuses.

« Je rentre, je n’ai que mon travail moi ! »

Pourquoi était-il si désagréable ? 
Le lendemain, il s’excusait. 
A chaque fois par ailleurs.


Oui, c’est ce qu’il voulut me faire croire alors que j’étais si jeune. Mais je lui explosai à la gueule. Je ne parlais pas ainsi à l’époque, bien entendu, c’est aujourd’hui et j’ai encore de la colère silencieuse. Mais je lui fis face, fortement. 
J’étais si jeune, je mettais à peine le nez dehors. Le lendemain, il me dit que c’était de l’humour.


« Arrête de vouloir m’atteindre, de grimper, tu n’y arriveras pas, tu es trop enfant ! »
Annie, sa belle-soeur, me prit à part et me dit : Ne te laisse pas faire. Pourquoi, il te fait cela ? 
"Ce n’est rien, lui-je, il plaisante."

Il avait jeté un froid sur tous mais continuait à rire. 


« Cela te plait-il, dis-moi au moins ?
" Ce que tu veux. Je me fie à ton goût. »
Quelques semaines plus tard : " Alors, comment se passent les choses, maintenant que tu as ton cuir ? »( Sourires ? Non, rictus )


« Mais pourquoi tout cela, tu vas bien chez le médecin ? »
« Oui, justement. Pourquoi ?
« Rien. Très chic. »
( Sourire mensonger )


« Voilà, tu n'as pas tout réussi avec eux. »
« Et toi ? Qu’as-tu fait ? Ton projet de société ? »
« Je n’en ai pas, je m’en fous. »
« Alors n’en veux pas à ceux qui en ont un, d’accord ? »
( Plus ragaillardie )

Ce fut ainsi, tout le temps et en tout lieu. Et le lendemain, souvent, des excuses.

« C’est moi. Je suis fou de toi. »

Oui, c’était bien lui. J'ai mal encore aux traces. Mais il y a aussi les belles choses. N'est-ce pas ?»





- Il y a surtout tellement d'écarts et pas mal d'assujettissement au social, de part et d'autre. On s'emploie à regarder devant ? Oui ? 
Très bien.

Sourires.

( Fin de la séance )

vendredi 28 août 2020

Contrat moral : mère de substitution

Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Paris, avril 2020.





« Toutes ces crises cycliques vous épuisent, épuisent tout le monde et marquent l’enfant. Êtes-vous prête à tout entendre de moi ? 

Alors, il me faudra un accord signé. 

Là je m’adresse à votre intelligence, votre volonté, votre conscience. On ne peut vivre sous les diktats des pulsions. Vous me comprenez ? 

Nous allons mettre un terme à ces fièvres. Et si elles surviennent, nous leur ferons face.

Vous sentez-vous capable de faire équipe avec vous-même, avec moi, dans l’aide que je vous propose ?

Très bien.

2ème partie de notre stratégie : Cette dame sera votre mère de substitution. J’ai confiance en sa démarche et vous aussi. Je le sais. C’est une pro mais là, elle vous offre présence, écoute et communication dans l'affection. Vous avez de la chance.

Une petite cérémonie symbolique sera intéressante : contrat moral de mère de substitution. Sauvons ta peau N. »

( Sourires, coach et S. Air grave de N. )


mercredi 26 août 2020

Insuffisance.


Cabinet de coaching psychologique
Paris, avril 2020




« C’est un manque de discernement de ma part  … ( long silence ) 

J’ai cru. Et je ne supporte pas la maltraitance. Il y a une part de rêve aussi et puis ces longs mois tellement froids, à l’autre bout du monde. 

   ( Long silence )

Après le 11 septembre, pourtant, les tours n’ont pas été reconstruites … 

Vous me comprenez Coach, n’est-ce pas ? 

Je m’emploie à tout gommer. Tous les jours. Il y a juste cet engagement. Tellement d’issues bouchées. Pourtant, je suis un loti de la vie. 

Pourquoi Coach, ne se suffit-on pas toujours à soi-même ? 

-      L’autre est important.

Oui mais cette autre n’est pas l’Autre.

-     Ce n’est pas grave. Nous sommes des êtres humains. Nous sommes exposés à l’insuffisance. Vous savez tout cela. Donc accepter. C’est une incartade.

        ( Long, très long silence )

Oui. Et il y a le reste. Mais bon, je suis un loti. Merci Coach. Chez moi, je noterai scrupuleusement, sur mon journal, mon insuffisance. »

( Sourire )


jeudi 13 août 2020

Nous, III

 



« Cela ne m’intéresse pas de croire. J’ai quelques sens, je les utilise au quotidien. Plus ma sensibilité, mon hypersensibilité et mon hypra sensibilité.

 

 Aucun être logique un tant soit peu ne peut m’en vouloir. Cela ne m’arrête pas plus que cela. Je veux admirer, respecter, voir et peser l’étendue d’une réflexion, d’une construction. L’éducation est au-dessus de tout, j’aime. Et puis à chacun, son cheminement actif, voyant, curieux, initiatique, de Sa vérité. Je suis sans voix.

 

La Terre est le pays de tous sans discrimination aucune. Et moi qui suis père de deux filles, me voilà serein. J’ai visité les Jardins de Haïfa, j’y ai trouvé un apaisement rare. J’aime deux fois l’an m’y rendre. Paix et tolérance.

 

J’avoue que c’est un choix au vu des préceptes intéressants qui définissent cette pensée. Je reste libre et rien que pour cela, il n’y a que du désir : Savoir au quotidien. »

 

Il souriait. Nous sourîmes tous de sa sérénité.

Femmes, brisez vos chaînes, brisez leurs chaînes ...





Femmes, brisez vos chaînes, brisez leurs chaînes

Je n’aime pas spécifiquement qu’un jour soit dédié à la femme mais pourquoi pas, pour celles et ceux qui le souhaitent …

Voilà un être obsessionnel pour les hommes depuis le début de l’Humanité.
Voilà un être dominé, mutilé, écrasé, humilié, exploité, terrorisé, capturé, brisé dans sa chair …

Effroyable histoire des femmes, ce qu’il y a de pire dans les exactions humaines. 

Inénarrable, inexcusable, impardonnable.

Quelquefois les femmes elles-mêmes ont laissé faire, syndrome de Stockholm, dans tous les cas Syndrome de Stockholm, asservissement, silences et tellement de Peurs.

J’ai mal à l’Homme pour la Femme. Mais je réagis et j’agis. Praxis et praxis.

Alors Femmes, levez-vous, restez debout, défendez-vous, faites face, empoignez cette fange de l’Histoire, de la petite histoire en réalité, si mesquine, mais si indigne de l’Humanité. Pour vous, pour vos fils et pour vos filles, levez-vous, corrigez la marche du monde, ouvrez l’œil sur le Savoir, cherchez le vrai à la loupe, ne subissez pas, comprenez votre Histoire, examinez, soyez rationnelles, cherchez ce qu’il y a de plus convaincant, ne vous laissez pas leurrer.

La liberté est la seule richesse qui vaille parce qu’elle est intelligence, d’abord et avant tout. Seulement intelligence, perception vive des choses. Que de mensonges pour vous brimer, vous assujettir, vous faire taire, vous cacher, vous commander, vous couvrir, pour une seule et unique raison : faire de vous un être de seconde zone, vous boire à la lie.

Indignez-vous. Agissez. Ne laissez pas votre émoi humain prendre possession de votre force mentale. Luttez, corrigez, soyez fortement existante.

J’ai fait ma part avec les miens, tous, faites la vôtre. Continuons jusqu’au moment ultime.

Quel magnifique tracé ! A cassez des chaînes au quotidien, laborieusement. Avec nos égaux.




#fière

mardi 4 août 2020

Nous, II








« Quand j’étais jeune, ce genre de questions ne me dérangeait pas trop. Mais maintenant, honnêtement, je change de sujet. Je n’ai pas de réponses à cela et puis quelle utilité ?

Du Hugo, dans ce qu’il a de plus niais : le ciel, les étoiles la terre, le soleil … 
Du Sganarelle aussi, avec cette colère de voir son édifice - de nuées - ébranlé. Mais mes références se perdent tous les jours un peu plus.

Je sais que tout est mythe en croyance, que cela a opéré et que cela opère encore. 

Finalement, l’homme est toujours fragile et l’épopée lui fait grand bien. Il a aussi grandement besoin d’ascenseur émotionnel : peurs, pleurs, sérénité et joie. Recueillement surtout. 

Moi, je crois en la vie. Nous venons au monde, nous y vivons et nous y mourrons. Et l’important est le tronçon et la praxis. Longtemps après moi, les miens tiendront mes préceptes, ils y ajouteront les leurs et le tout est de garder intacte la base foncièrement rationnelle. Je n’ai rien contre les yeux écarquillés et puis, le bonheur est possible. Ce n’est pas comme si le rationalisme empêchait d’être heureux. Par contre, il écarte d’un revers de la main, avec fermeté et détermination, le mensonge. 

Voilà pour moi. »

Sourires.


dimanche 2 août 2020

Nous






I.

Mon père est musulman de naissance. Je ne l’ai jamais vu pratiquer. Un homme moderne pour son temps et qui détestait la femme soumise. Surtout ses filles. Je crois.

Ma mère est russe, elle a été athée pendant vingt-cinq ans et quand la Russie se disloqua et que les pouvoirs perdirent leur mainmise sur l’exercice religieux, elle décida de devenir croyante et trouva au sein de l’église orthodoxe, le lieu de rencontre des membres de sa communauté. Pourtant, elle vivait très loin de la Russie mais suivit scrupuleusement les diktats bolcheviques. La peur enracinée, sûrement. 

Moi, je suis athée depuis mes seize ans et j’ai du mal à comprendre comment la majorité continue à croire en un être absent. Tellement absent. Mais je sais cet amour. Enfin, je le savais adolescente. Cette poésie, ces emportements, cette émotion, cette osmose, cette écoute. J’étais adolescente. Pas eux. 

Ma sœur est bouddhiste. L’Asie la fascine. Elle y alla la première fois à vingt ans et depuis y effectue des séjours de plus en plus longs. Mon frère est bahaï. Il est tombé amoureux de cette religion qui accorde une place de choix à la liberté et qui considère l’éducation comme un pilier fondamental. Il adapta cette religion à ses normes personnelles bien entendu et se dit heureux d’appartenir à cette communauté. 

J’adore nos réunions de famille, deux fois par an. Chacun fait part de ses convictions intimes ou consenties, de ses rencontres, des livres lus et des conférences suivies. Le mot d’ordre tacite était de s’écouter les uns les autres et de ne surtout pas faire de prosélytisme.