Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Kh-Mer.
Kh-Mer.
I.
« Mon amour, me dit-il.
Comment ne pas saisir la portée des mots. Non, ce n’est pas cela aimer. C’est trop réducteur. Et puis je n’en ai cure. Parce qu’aimer c’est s’aimer. Et moi, je veux marcher le long de la mer avec une intelligence mesurée.
Comment peut-on dilapider ainsi les mots dans l’interstice des temps décomptés ?
Non, je ne transcrirai plus tes mots dans le livre trop rempli de ma vie. Ce sont des graffitis à la hâte. Je suis la plus tranquille des Intranquilles et je connais trop la valeur du signifiant.»
II.
« C’était une vieille bâtisse d’allure coloniale. Personne n’y avait été heureux depuis plus de soixante-dix ans. Sauf Sieur Moi. Enfin pas vraiment heureux. J’ai triché, en réalité, mais cela m’a donné un sentiment de puissance.
En haut de ce Val dans ma guimbarde de souris, tout en haut, j’ai aussi voulu avoir ce sentiment de puissance. Sans succès.
Je suis plus qu’un égaré de la tête, celle-là, dans laquelle, je vis depuis plusieurs décennies.
J’ai quelques moments de saisie de l’extérieur, bien sûr, mais il me faut une moitié de journée seul ou avec tous les autres, seul dans ma caboche.
Je me suis laissé entraîner dans le monde il y a peu mais je m’en sors toujours avec le même sentiment de dégoût. C’est à croire que le dégoût est en moi.
Je comprends tout mais je suis confus et le rangement n’est pas dans mes cordes. Alors je prends ma guimbarde et je retourne sur mes pas de l’aube. Heureusement, il fait nuit. La journée est derrière.
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