lundi 13 juillet 2020

Bénédictine






Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Kh-Mer


Carnets de psy


« J’avais 15 ans, une enfant. Mais pas vraiment. Puisque je ne connus jamais l’adolescence. Sérieuse, liseuse, silencieuse, une bénédictine. Dans mon repaire de livres tapissé, j’étais quasi à l’étude, à lire, à écrire et à réfléchir. Scribe.

Une percée. Repérée, pesée, aimée, hantée, habitée, lorgnée, désertée …

Je suis éreintée d’avoir cru, regardé, suivi, aimé, structuré, tant donné, consolé, rassuré …

Mon livre est lourd de mots et les bras m’en tombent. J’ai de la pesanteur dans les os. 

Mes rêves, mon édifice, mon repaire de Beau … On a voulu me les voler, me les incinérer.
Quelle bêtise quand on s’aime plus qu’on aime, ou qu’on veuille l’autre à sa taille.
Il fallait se vêtir de près parce que je refuse d’être rétrécie.

Aujourd’hui, les mots qui restent au-dessus de tout, n’ont pas l’encre qu’il leur faut, ni l’étude quiète. J’ai une pesanteur dans les os.

Alors, ne me parlez plus du jardin d’Eden. Il y faut des fleurs et des fleurs, des senteurs et de l’air libre. Parce que rien ne comprime les mots. Drus. 

Je crois que vous ne me saisissez pas coach. Pas du tout. »

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