I.
Un bout de terre. Un bout mais tellement beau. Du balcon, une vue incroyable. Des oiseaux et des variétés nouvelles ou de retour. Un chant magique. Et l’indéniable preuve que le pire des prédateurs est aveugle de la tête, la pire des cécités.
La nature est d’une sagesse et d’une organisation impressionnantes.
Un pays qui se cherche sur tellement de plans que le paysage ne peut compter que sur lui-même. D’une certaine façon, c’est heureux. Juste aujourd’hui.
Et on se trouve à rêver d’un nouvel ordre mondial. Pourtant Sobel est adepte de liberté pure. Elle ne verrait pas les Bigs décideurs délimiter la liberté des personnes. Sûrement pas.
Le paysage vide de la foule est beau. Il recycle tout. Tout ce qui rejeté de lui, lui revient. Voilà ce que Sobel signifiait hier.
II.
Un nouvel ordre mondial qui essaye de pointer du nez ? Le complotisme, le conspirationnisme ne sont pas trop la tasse de thé de Sobel. Mais cette économie planétaire au point mort, cette drôle d’application, dont on entend parler complètement en douce ces derniers temps, une sorte de bracelet électronique sur le modèle de ceux de certains détenus américains relâchés dans la nature … Il y a un malaise, quand même. A moins que cela ne soit la presse qui s’ennuie … Ou le confinement de Sobel. Que se passe-t-il dans le monde ? Et ce labo sino-français … ? La solitude et le silence extrêmes de Sobel ?
III.
Oui cette mer est l’unique Beauté ces temps-ci et quelle beauté ! Le bruit des vagues le soir et le bleu des profondeurs. Du haut de ce bâtiment si grand, de cette infrastructure - dont le devenir est incertain pour l’heure… - la mer est d’une extraordinaire tenue.
Sobel a toujours été une amie intime de la mer, la seule autorisée à la dompter, à la faire taire.
Pourra-t-elle la choisir comme ultime demeure le jour J, dans ces contrées si épaisses de l’esprit ? Ne sera-t-elle pas trop lourde pour les siens chargés de faire appliquer ses dernières volontés ? Devra-t-elle partir dans une des contrées de la liberté ? Bien que l’identité soit pour elle un concept creux, insignifiant, elle aimait cette bleue plus que tout au monde, avec les siens.
Et puis, il y a fuir, fuir, tout ce qui ne se soumettait pas à la règle de transparence. Les êtres entiers, soucieux d’être en adéquation avec leurs principes, ne peuvent déroger à leur être profond. Une résistance à tous niveaux.
IV.
Divine est une déesse, la perle de Sobel, avec au doigt long et effilé, cet anneau magique d’une Dame au cœur immense, enfant elle-même venue à la terre et à la mer sans mère. Divine des temps modernes venue des profondeurs d’Agartha.
Que de scintillements à venir et du cœur principalement !
Afin de pouvoir de nouveau regarder dans la direction des étoiles. Ces espèces d’emportements sans nom, sans définition, qui viennent de nulle part et vous font diamanter l’œil. Sobel de la plume, architecte de jours heureux pour peu que le matériau se prête. Signe malicieux d’un anneau magique enfilé dans un majeur effilé et diaphane.
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