dimanche 24 mai 2020

Ben non, voyons !



Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Paris, avril 2020

-       Êtes-vous en bonne santé ?
-       Je ne crois pas puisque je viens chez vous.
-       Je ne suis pas médecin, vous le savez.
-       Non, mon corps va bien quoi que …
-       Une blessure ouverte à l’anus ?
-       Non ( Fort étonné )
-       Un nerf sciatique comprimé ?
-       Non ( Toujours les yeux écarquillés )
-       Une rage de dents insupportable ?
-       Non plus.
-       Un petit cancer, fort avancé ?
-       Ben non, voyons !
-       Alors commençons notre séance et, svp, mettez en marche le bouton conscience. Hier 600 morts durant la nuit.






samedi 23 mai 2020

Je vous paye pour m'irriter





Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Paris, mars 2020

« Non, je ne peux me résoudre à être malhonnête. Je paye le prix, aujourd’hui, d’erreurs passées. Oui, j’en ai fait, comme tout le monde. Pourtant tout le monde n’est pas ma référence.
J’étais très jeune et pur. J’étais égaré et asséché. Mais je déteste. Je déteste vraiment. Je m’emploie à inscrire mes écarts dans le Carnet de l’oubli. Alors s’il vous plait M. le Coach, ne me les rappelez pas ! Je ne veux pas les assumer, ils ne me correspondent pas. Nous ne sommes pas obligés de tout assumer, vous savez. On a besoin aussi, quelquefois, de faire taire certaines voix.

Non, je ne suis pas ainsi. Et sachez que je ne me cherche pas. Je suis construit depuis des décennies. Il y a un faire que je ne cautionne pas. Et je suis en colère. Voilà. Je ne sais pas si je vais revenir vers vous. Je vous paye pour m’irriter. C’est à croire. »




Se lève brusquement, sort en claquant la porte.

vendredi 22 mai 2020

Lettre de la Douce libérée de ses maux





A S. et à W.








« Non, je ne me suis pas sacrifiée pour mon mari et mes enfants. J’ai aimé, mis au monde, élevé, choyé, puni, pardonné, câliné. C’est beaucoup. C’est juste que la vie est courte mais intense. Et là, je n’y peux rien. 

De l’avis de mon fils, je suis joviale. Cela me fait plaisir qu’il se souvienne. Il dit refouler certaines choses et bien, c’est très bien. Bien sûr que j’ai fermé les yeux quelquefois. Cela m’a coûté mais certains tributs doivent être payés. J’ai été récompensée ailleurs. 

Lui, était de la stature des self made man, rigoureux et debout. Cela force le respect. Et puis, à cette époque-là, le silence était de mise et les marmelades n’étaient pas son fort. Un homme debout et agissant. On s’aimait beaucoup dans l’obscurité de notre espace, c’était la grâce des quatre. Oui, je souris parce qu’aimer est d’un tel bonheur. Et après, élever et faire grandir, parler et construire. Il y a des moments de solitude, cela va de soi, et puis l’autre édifie, pour lui et pour nous.

Je vois cet être frêle : qu’il est beau ! Je le veux fort et vaillant et brave et aimant. Cette sensibilité est force, mais il ne le sait pas encore. Il l’apprendra et ses yeux ne relèveront que la dimension de l’autre qu’il faut savoir faire sourire et rire. 
Qu’il puisse quitter ses sonorités têtues de mensonges faites, de tentacules agrippants et de ventouses vicieuses ! Qu’il puisse parer ses yeux de sérénité savante et s’éloigner de ces nuées d’un soir dévoreuses de marche certaine. Il ne le sait pas mais le saura : en nous réside notre beau fixe et il s’agit d’apprendre à s’adresser à soi : discours d’ontos de mots perlés, d’arrangements de soi avec soi jusqu’à l’oubli de l’hypra.
Tu grandiras Bonhomme d’apprentissages nécessaires et de structures posées.

Je vous vois d’ici, c’est très tôt, je sais, mais autant très tôt que très tard. Certaines choses s’obstinent déjà, passons la main dessus, de velours parée.
Je vous vois unis et réunis, je vous vois riant et parlant, timidement. 

Ne suis-je pas joviale ? 

Rions tous de toutes ces années de paix, de guerres, d’amour et de pleurs. Ontos, vous dis-je.

Et l’Absent empêtré dans ses mains, dans les méandres morbides d’un moi en déroute. Un enfant à la sensibilité pathologique qui se veut dieu et qui se plaint de ses maux, d’enfant.

Restons ensemble, je serai là, en douceur. Emplie de vous, de vous tous, à vouloir vous voir unis et réunis. Ne t’en fais pas mon petit, tu seras grand, si tu le décides. L’Absent seul m’attriste et je crois que l’échappée est dans l’idée du groupe, du rire et de l’oubli. Je serai là, au milieu de vous tous, tout en douceur à vous entendre m’évoquer.

Fière de toi mon petit, comme il le fut lui aussi. Je te vois debout, initiateur et entreprenant. Non, on ne devient pas perdu pour si peu. Avance, ris, jubile, pour ne pas trébucher et sûrement pas tomber. L’Absent, lui, m’attriste. De le voir, rugissant en silence dans un périmètre étroit, fermé et sans lumière.

Vole mon fils, vole, échappe à l’obscur. Je souris en pensant à toi. »




vendredi 15 mai 2020

Le Confus de Valmy, 6







Paris, avril 2020
Carnets de psy

« Le corps n’a jamais été une priorité pour moi et même que je ne supporte pas la frénésie après le corps. Le corps est un aboutissement. L’itinéraire est d’une grande exigence, j’en conviens. C’est une insulte à mon moi, à mon intelligence.
Suis-je dans un piège ? La morale devra-t-elle intervenir ? Le mot morale n’est pas le bon, assurément. Mais ici, les mots me manquent et je ne sais si leur signifiance vous parvient.
La frénésie du corps m’insupporte, c’est un fait. 
Ce sont des balbutiements, je ne suis pas dans mon bon jour. Je suis le Confus de Valmy. »


Note : 
Regrets ou remords ?

lundi 11 mai 2020

La traductrice du vent











Je suis la traductrice du vent 

Un oiseau se posa
Nous nous comprîmes
Beau, gonflé et fier.

Un sourire, de la mi-journée
De mon compagnon de traduction de l’autre côté du mur invisible.

Ténue la distance, sans mots, à vrai dire
Que ceux de l’avant-saut.

Les Mots et le Beau et les Mains chercheuses et l’Esprit en Cavale
Sont l’unique Vérité.
Quand le reste est englué dans le mythe, pas toujours salvateur,
Plutôt racoleur et castrateur d'envols, oui.

Et avec les Mots et le Beau et les Mains chercheuse et l’Esprit en Cavale
Il y a la résilience pour les jours de pluie. 
Et la pluie, seule, laisse voir le vert tendre.

Alors qu’il pleuve, qu’il tonne,
Des averses.
Les Mots sont là et le Beau et les Mains chercheuses et l’Esprit en Cavale
Et l’oiseau que voici.

Rose à toi Compagnon du sensible et de l’intelligible
Tu fus prompt en traductions
Bien que Gladiateur.





dimanche 10 mai 2020

Aimer est un fardeau les jours froids







Musique des profondeurs iodées, subrepticement, vers le nerf agissant. 
Un flot d’images et l’être des Primeurs, du rire et des promesses. 

Un dehors d’assurance et de rigueur tranquille. Une moitié, une composition. Plus tard. 

Le rivage ne ramène pas que l’écume. 
Ni les ressacs contre l’être de silence dont le langage n’est que ruptures.

Le rivage est force et aboutissements, malgré tout.
Il fit beau ce jour-là,
Belle splendeur inégalée.
Prisme vrai ou erroné
Qu'importe !

Il n’y a que les plis qui amassent les impuretés
Et l’oubli du Beau.

Aimer est un fardeau, les jours vides et longs.





samedi 9 mai 2020

Le Confus de Valmy, 5


Cabinet de Coaching psychologique et Pnl
Paris, avril 2020







Psychanalyse sauvage

Qui êtes-vous ?
Avez-vous vécu comme vous le vouliez ? Vivez-vous comme vous le voudriez ?

Dites-moi vos 16/35 ans.
Parlez-moi de vos expériences amicales masculines ?

Pourquoi n’écoutez-vous que vos voix intérieures ?
Combien en avez-vous ?
Combien en aviez-vous eues, il y a une quinzaine d’années ?

Comment expliquez-vous votre conception éthérée de l’autre féminin ?
Et cette créature en forteresse, dans ce que vous appelez votre antre ?

Un lieu de ruminations ? 
Définissez-moi le travail. En quoi consiste-t-il pour vous ?

Votre rapport au vallon ?


Le Confus de Valmy, 4



Cabinet de Coaching psychologique et Pnl
Paris, Avril 2020
Carnets de psy





« Un être de complexité extrême. Une carapace bien plus brute que l’être profond. Mais l’être profond lui-même est complexe, plutôt fuyant. Il y a un point de fuite. Un déni. 

Ce qui fait qu’au bout d’un moment, il faut que cela capote. Et c’est l’autre qui est en tort. Il y a la méfiance, bien sûr. Mais pas que. Une porte secrète. Et beaucoup de désir de théorie.
La vraie vie est dans le retranchement, dans la théorie. Beaucoup d’enfance, beaucoup de rêve. C’est aérien et la conception du temps, du coup, est en marmelade.

Comment se fait-il que l’on puisse, pendant si longtemps, exister sans construction vraie, avec du semblant ? Et même que quand il s’exprime, c’est son imaginaire qui parle et sa perception erronée des choses. 

Pourtant, il y a des pépites mais aussi une froideur humaine laide à voir. Et puis le jeu est faussé, dès le départ. »

vendredi 8 mai 2020

L'inconscient veille au grain



Tissés fort de liens
Regards, mots et gestes.
Et même quand le Juste s’exprime
L’inconscient veille au grain.

Le silence est riche de sens multiples.
Et la peine est presque une sœur maintenant :

"Au piquet !"


jeudi 7 mai 2020

Le Confus de Valmy, 3


Paris, avril 2020
Carnets de psy




« Mon père a été exécrable. Les coups, ça pleuvait. Était-ce bien moi qu’il frappait ?
Savait-il seulement qui frappait-il ? Ce n’est pas mon affaire. 

J’ai raté mes études. Non, non, je ne les ai pas ratées. Je me corrige. Je ne supporte pas les diktats. Et je hais encore ma professeur de français de 3ème. Je déteste l’école. Il y avait le mur derrière moi. Je voulais comprendre les choses selon mes normes. 
Pourquoi seraient-elles fausses ?

J’avais une propension à la procrastination bien avant que le mot ne devienne à la mode. Cela est vrai. Mais j’ai monté des pièces de théâtre, j’ai fait de la radio après le bac. Oui, j’ai eu mon bac et je l’ai même entendu dire à ma mère : Il a eu le bac, il a eu le bac cette tête de mule ! 

Vous vous rendez compte que même aujourd’hui, j’oublie que j’ai eu mon bac. J’ai entrepris des études sup. Mais c’est vrai que mon meilleur endroit est la réflexion intérieure. 

A l’intérieur de moi, il y a un labyrinthe. Et là, j’ai 56 ans et je n’ai pas ouvert toutes les portes.
Pourquoi mon bonheur est de me cloîtrer dans mon monde ? A quel moment cela m’est-il venu ? Pourtant très jeune, j’étais heureux. Quand ma mamie me faisait mon déjeuner au petit-déjeuner. Un gros steak à 10 heures du matin. 

-Ah mamie, aurais-tu pu m’extraire à leurs délires ? »

mercredi 6 mai 2020

Anneau magique au majeur effilé sur fond de Méditerranée







I.

Un bout de terre. Un bout mais tellement beau. Du balcon, une vue incroyable. Des oiseaux et des variétés nouvelles ou de retour. Un chant magique. Et l’indéniable preuve que le pire des prédateurs est aveugle de la tête, la pire des cécités. 

La nature est d’une sagesse et d’une organisation impressionnantes. 

Un pays qui se cherche sur tellement de plans que le paysage ne peut compter que sur lui-même. D’une certaine façon, c’est heureux. Juste aujourd’hui. 

Et on se trouve à rêver d’un nouvel ordre mondial. Pourtant Sobel est adepte de liberté pure. Elle ne verrait pas les Bigs décideurs délimiter la liberté des personnes. Sûrement pas.

Le paysage vide de la foule est beau. Il recycle tout. Tout ce qui rejeté de lui, lui revient. Voilà ce que Sobel signifiait hier.


II.

Un nouvel ordre mondial qui essaye de pointer du nez ? Le complotisme, le conspirationnisme ne sont pas trop la tasse de thé de Sobel. Mais cette économie planétaire au point mort, cette drôle d’application, dont on entend parler complètement en douce ces derniers temps, une sorte de bracelet électronique sur le modèle de ceux de certains détenus américains relâchés dans la nature …  Il y a un malaise, quand même. A moins que cela ne soit la presse qui s’ennuie … Ou le confinement de Sobel. Que se passe-t-il dans le monde ? Et ce labo sino-français … ? La solitude et le silence extrêmes de Sobel ? 



III.

Oui cette mer est l’unique Beauté ces temps-ci et quelle beauté ! Le bruit des vagues le soir et le bleu des profondeurs. Du haut de ce bâtiment si grand, de cette infrastructure - dont le devenir est incertain pour l’heure… - la mer est d’une extraordinaire tenue. 
Sobel a toujours été une amie intime de la mer, la seule autorisée à la dompter, à la faire taire.
Pourra-t-elle la choisir comme ultime demeure le jour J, dans ces contrées si épaisses de l’esprit ? Ne sera-t-elle pas trop lourde pour les siens chargés de faire appliquer ses dernières volontés ? Devra-t-elle partir dans une des contrées de la liberté ? Bien que l’identité soit pour elle un concept creux, insignifiant, elle aimait cette bleue plus que tout au monde, avec les siens.

Et puis, il y a fuir, fuir, tout ce qui ne se soumettait pas à la règle de transparence. Les êtres entiers, soucieux d’être en adéquation avec leurs principes, ne peuvent déroger à leur être profond. Une résistance à tous niveaux. 







IV.

Divine est une déesse, la perle de Sobel, avec au doigt long et effilé, cet anneau magique d’une Dame au cœur immense, enfant elle-même venue à la terre et à la mer sans mère. Divine des temps modernes venue des profondeurs d’Agartha. 
Que de scintillements à venir et du cœur principalement !
Afin de pouvoir de nouveau regarder dans la direction des étoiles. Ces espèces d’emportements sans nom, sans définition, qui viennent de nulle part et vous font diamanter l’œil. Sobel de la plume, architecte de jours heureux pour peu que le matériau se prête. Signe malicieux d’un anneau magique enfilé dans un majeur effilé et diaphane.