samedi 15 février 2020

Dante VI, Le Silence des amandiers fleuris







« Dante, dans le coin de mon bureau, je vois mon bâton de pèlerin, ma plume. Je les reprends. Le monde de ma tête est bien plus vaste que mon espace de vie. J’avance donc et je m’emplis les poumons d’air. Mais aussi de paysages et de rire. Exactement ce que je viens de recommander à un ami qui subit lui aussi. Non, priver son existence de mouvements est mauvais et la sérénité a de sérieuses exigences. Je reconnais ma force résiliente, je reconnais que Pompiste 1era été bon, que la gym mentale ne chôme pas mais, pardi, il faut aussi du vagabondage géographique ! 

( Sourires )

Mon bâton de pèlerin sera utile. Parce que pour avancer, je déblaierai. Pour faire mon chermin, je m’y reposerai. Et pour me défendre, je le dresserai au visage buté des obstacles. Je n’ignore pas ma force Dante, non. Quant au cœur, il se referme. 

Je te dirai Dante, tout, et particulièrement mes peines, du silence obstiné des amandiers fleuris. »

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