« Dante, un besoin de m’épancher aujourd’hui. Je suis dans le ghetto de la tristesse mais je suis maître dans l’art de la résilience et les vrais-faux accords avec moi-même. Salvator ne me saisit plus et je dois pouvoir lui signifier qui je suis, émotionnellement et intellectuellement. Les variations ne me conviennent pas. Non. Je suis adepte de clarté, d’honnêteté et de signifiance. Voilà pourquoi je me love, de nouveau, dans mon cocon. Salvator, lui, peut s’adapter à tous les scénarii et c’est très bien.
Je suis entourée de mes livres, de ma plume et des regards de ces personnages d’antan. Mon monde ne souffre ni compromis ni compromissions. Tout y est réglé sur la fréquence vérité.
Qu’ai-je à faire à fricoter de près ou de loin avec la médiocrité ? Non.
Aujourd’hui, O le Magicien, qui n’a pas un gramme de magie, est reparti vers sa contrée. Il faut être dans la fougue de l’âge pour être aussi obtus. Je ne lui trouve plus de raison. Aucune. O oublie, s’oublie, m’oublie. Voilà pourquoi je regarde devant et j’abandonne la partie. Ce n’est pas facile mais l’ailleurs m’appelle. Dante, je veux tout te signifier. On ne peut exiger d’O d’avoir à l’esprit les désirs de milieu de vie de l’autre. Même si l’autre est beaucoup soi-même.
Cet après-midi dans la demeure de cet énième passant, je vis au-dessus de la porte d’entrée, un écriteau en vieux doré sur bois patiné : Nous vous offrons des ouvertures.
De la signifiance. Il faut espérer que le Grand départ en soit une. Voilà un fin personnage, en art et en corps, en poésie et en littérature qui passe de l’autre côté. Qui s’éteint dans l’absolu. Sauf espérance et rêve.
Quelques rires, des amours, quatre boutades, une main tendue toute une vie vers l’autre et vlan ! En fumée. C’est tellement court Dante, tellement.
Demain, je reprends à bras le corps la résilience et les vrais-faux mensonges siègeront. Tu vois Dante, de te dire tout cela, m’allège. »
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