J'ai écrit un livre, authentique, fort, vrai, humain avec tout ce qui caractérise l'humain, de faiblesse mais aussi de force, de désir et d'absence, d'intelligence et de sensibilité. Chaque mot était pesé, réfléchi, choisi avec soin. Il fallait que tout ce que j'écrivais soit en conformité totale avec mon degré de conviction intime, ce degré qui est en moi pour tout travail de recherche, de réflexion, d'art ou encore de vérité. Les personnages étaient une constellations de personnes connues de près ou desquelles j'avais entendu parler.
Ce livre a été retenu par un éditeur de renommée et j'en avais été heureuse parce que rien ne compte plus pour moi aujourd'hui que de passer à l'édition papier. J'ai un tel retard et j'ai ... ans. Bon, parce que l'âge en avançant fait peur mais fait aussi que l'on VIT et qu'on n'est pas six pieds sous terre, j'ai inventé Kepler II, une théorie qui m'autorise à avoir trente-huit ans en n'ayant qu'à préciser que c'est ma théorie. C'est un autre sujet, j'en parlerai probablement, cela rassurera beaucoup d'entre nous, les adeptes de vie.
Ce livre a été retenu par un éditeur de renommée et j'en avais été heureuse parce que rien ne compte plus pour moi aujourd'hui que de passer à l'édition papier. J'ai un tel retard et j'ai ... ans. Bon, parce que l'âge en avançant fait peur mais fait aussi que l'on VIT et qu'on n'est pas six pieds sous terre, j'ai inventé Kepler II, une théorie qui m'autorise à avoir trente-huit ans en n'ayant qu'à préciser que c'est ma théorie. C'est un autre sujet, j'en parlerai probablement, cela rassurera beaucoup d'entre nous, les adeptes de vie.
La maison d'édition me fixa deux rdv et j'ai raté les deux, la deuxième raison était valable : mon ainée que j'aime par-dessus tout, tomba malade de cette maladie vengeresse et ignoble du mal-être et je me devais de l'en sortir par tous les moyens. Je pensais être la seule à pouvoir l'aider et j'étais la seule ... Une unique démarche : non tu n'es pas malade, tu crois l'être et je vais te prouver que tu ne l'es pas. Et je le fis ... Cela a duré moins d'un mois mais je m'étais démenée comme une forcenée. De la pure violence : " Je suis malade ! " " Non, tu ne l'es pas. "
Parce que j'ai raté les deux rdv, je me suis tournée vers une maison d'édition d'ici et la réponse vint il y a peu : " Difficile d'accompagner votre livre qui est pourtant bon."
Mon livre est excellent, croyez-moi. Peut-être qu'il ne parle pas d'islamisme - quoi que - peut-être que le fait qu'il parle de l'homme tout court ne fait pas vendre, peut-être qu'on s'en fiche aujourd'hui quand on est éditeur de la dimension ontologique peut-être que c'est moi ... je ne sais pas. Je sais juste que mon bouquin est fort et que mes exigences de scribe sont terribles. J'ai besoin de charger mes mots de vie et je l'ai fait du début jusqu'à la fin.
Mon livre est excellent, croyez-moi. Peut-être qu'il ne parle pas d'islamisme - quoi que - peut-être que le fait qu'il parle de l'homme tout court ne fait pas vendre, peut-être qu'on s'en fiche aujourd'hui quand on est éditeur de la dimension ontologique peut-être que c'est moi ... je ne sais pas. Je sais juste que mon bouquin est fort et que mes exigences de scribe sont terribles. J'ai besoin de charger mes mots de vie et je l'ai fait du début jusqu'à la fin.
Je me suis adressée de nouveau à un grand éditeur et j'attends son retour. J'ai besoin de publier ce livre pour m'en libérer et ensuite sortir tout ce que j'ai en moi. Et j'ai beaucoup de choses en mon for intérieur et cela se bouscule tellement au portillon que j'ai intérêt à évacuer un peu ...
L'image qui me vient en tête, là, alors que je vous raconte ma vie de scribe, est celle de plusieurs petites dunes de sable que je fais grandir tous les jours pour de nouveau en prévoir d'autres. Pour ceux qui me connaissent, ils savent qu'un pompiste passe tous les matins me ravitailler en mots, en images, en souvenirs, en histoires lues ou entendues et ça commence à en faire trop. C'est tout vous dire.
Ce livre-là précisément, je n'attends qu'une chose : le publier. Totalement inédit, trois amis seulement l'ont lu, Moez, Dejla et Alexandre, trois lecteurs impitoyables pleins de sensibilité.
Il y est question de dénûment, de désir, de rencontres, de livres, de campagne oubliée, de politique, de parcours universitaire, d'amour, de tendresse, de différence, de sexualité brute, de vignobles, de cueillettes, d'étudiants désargentés, de vie et de mort, de mort bête. Un livre salvateur, un livre témoignage et peut-être même un livre-hommage.
Sachez juste qu'écrire n'est pas forcément se raconter comme je le fais maintenant, écrire c'est raconter les autres et soi, raconter les autres à travers soi, travestir les autres dont l'objectif de confondre un peu le lecteur même si on reste très souvent sur une honnêteté de base qui ne souffre aucune incartade.
Ecrire est une respiration, une vraie qui permet d'avancer léger.
Je fus poétesse pendant de longues années et cela aussi paraitra un jour. La poésie est le summum de la sensibilité, de la voyance de ce qui ne se voit pas avec les yeux. Après la Poésie tout est facile. Mais la Poésie aujourd'hui ne se lit plus. Il va falloir de nouveau l'imposer. La Poésie est le sens même de la vie. Et nous avons besoin de comprendre.
Je vous dis à bientôt.
:)
Sachez juste qu'écrire n'est pas forcément se raconter comme je le fais maintenant, écrire c'est raconter les autres et soi, raconter les autres à travers soi, travestir les autres dont l'objectif de confondre un peu le lecteur même si on reste très souvent sur une honnêteté de base qui ne souffre aucune incartade.
Ecrire est une respiration, une vraie qui permet d'avancer léger.
Je fus poétesse pendant de longues années et cela aussi paraitra un jour. La poésie est le summum de la sensibilité, de la voyance de ce qui ne se voit pas avec les yeux. Après la Poésie tout est facile. Mais la Poésie aujourd'hui ne se lit plus. Il va falloir de nouveau l'imposer. La Poésie est le sens même de la vie. Et nous avons besoin de comprendre.
Je vous dis à bientôt.
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