jeudi 15 juin 2017

Non, vos moules, je n'en veux pas !

Il a 17 ans et est d’une intelligence rare. Un excellent élève aussi. Il a l’air seul et a du mal à se faire des amis. Beaucoup ne le supportent pas, sans raison à vrai dire. Le lot de l’adolescence et nombreux sont ceux qui en pâtissent.
Très grand de taille, il est gauche dans ses gestes mais qui ne l’a pas été à cet âge-là ?
Il lui confia qu’il souffrait de solitude et qu’il avait déjà pensé au suicide.
Penser au suicide à 17 ans ! Parce que le regard des autres dérange, parce que les autres vous soupèsent, parce que leurs normes ne sont pas les vôtres, parce que vous vous sentez différent, parce que vous vous en voulez de vous sentir différent, parce que vous ne vous comprenez pas …
Ce qui fait le plus mal dans cette existence, c’est cette frange de la société qui croit détenir la vérité, qui vous serine ses poncifs à longueur de vie, qui se noie et veut vous noyer dans son système de conventions stupides, qui vous toise, vous jauge, vous juge, vous « expertise » et vous condamne.
Ces gens-là, il faut savoir s’en préserver, il faut savoir les arrêter, il faut savoir les fronder.
La sensibilité exacerbée d’un môme de 17 ans qui pense à en finir avec la vie vient du regard de ces personnes plates engoncées dans leur étroitesse spirituelle, dans leurs règles immuables et dans leurs diktats de vie.

Vous n’avez pas le droit d’imposer vos moules à un jeune de 17 ans qui cherche à exister comme il le sent.

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