Quand l'Histoire nous dicte la cadence.
Qui a-t-on évincé dans la Grande Egypte?
Morsi ou l'islamisme politique?
Qui tiendra, dans les prochaines heures, les rennes du plus grand laboratoire de toutes les sauces du monde arabe?
A qui l'armée remettra-t-elle les clés de commande?
Les remettra-t-elle?
Comment comprendre le long souffle de cette deuxième révolution égyptienne dans le pays des prédicateurs les plus dangereusement stupides du monde arabe mais non moins les plus insidieusement influents au premier sens de l'adjectif?
Qui est le chauffeur de salle ( lapalissade! )? Qui sont les teneurs de ficelle et pour quelle nouvelle configuration?
Le monde arabe bouge-t-il pour sa liberté, son unique salut?
Cette magnifique mouvance est-elle la preuve d'une conscience politique sans retour qui est la base incontournable de toute avancée?
Ce qui se passe en Egypte est-il exportable ipso facto et manu militari en Tunisie?
Comment lire le départ de Rachid Ammar?
Comment unifier les forces démocratiques qui se dispersent à chaque coin de rue, qui n'ont pas retenu la leçon d'octobre et qui rêvent de briguer des postes et de damer le pion uniquement?
La vitesse à laquelle nous avançons ( avançons-nous? ) est-elle la bonne?
Pourquoi un gouvernement "game over" depuis octobre 2012 continue-t-il de gouverner?
Pourquoi la constitution n'est-elle pas rédigée alors que la tâche qui incombait aux heureux élus était d'écrire un destour?
Pourquoi un parti élu partiellement, talonné aujourd'hui ou devancé par Nidaa Tounès ( selon les sondages ), en perte de vitesse, pourquoi hausse-t-il le ton, se ridiculise-t-il autant ( épisode Maherzia Labidi avant hier à l'ANC, joli passage hier sur antenne d'une députée nahdhaouie entonnant l'hymne des stades et achevant son intelligente prestation d'un RIP pour le moins douteux à la mémoire des martyrs de la révolution) et n'hésite pas à être si laidement triomphaliste?
Peut-on être à ce point-là incompétent et ne pas le savoir?
A ce point-là inconscient et ne pas se rendre compte que le vent peut tourner?
Est-il possible à l'heure qu'il est de faire autre chose que de poser des questions?
N'est-il pas urgent de s'unir aujourd'hui, là, maintenant, en tant que force démocratique nationale et de contrer tout projet obscurantiste?
Que de questionnements! Et toujours pertinents et à bon escients!Une lucidité qui ne fait que souligner l'épaisseur du brouillard dans lequel nous sommes plongés et l'inquiétude qui nous ronge, chaque jour un peu plus, face à l'inconnu. Des questionnements et bien d'autres encore, mais pas de réponse. Les perspectives d'avenir ne sont pas encore en notre possession. L'union est certes vitale quel que soit l'issue, mais tant que les marionnettistes (de tout bord) ne sont pas neutralisés, nous ne serons pas maître du jeu.
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