samedi 17 décembre 2011

Histoire, mes Respects.


Quand la plume s’impose, l’encre coule et les ressentis suivent leurs voies.


Moncef B.Salem, un nom, nouveau, comme beaucoup d’autres. Une haute fonction attribuée - sur le mérite dit-on -  ministre de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement Jebali. On attend de pouvoir jauger objectivement de l’apport de ce haut fonctionnaire.
Il reste que des questions se posent aujourd’hui : a-t-on le droit parce qu’on est Nahdaoui, parce que 1,5 million de votants ont choisi La Nahda, parce qu’on a aspiré à un portefeuille ministériel, parce qu’on l’a attendu et qu’il nous a été offert, a-t-on le droit de toucher à la mémoire du Tunisien ? A-t-on le droit de souiller les hauts personnages de notre Histoire ? De porter atteinte à la mémoire de Bourguiba ? 
Ou le travail de sape a-t-il déjà commencé ? Réécrire l’Histoire, l’ajuster à son tir, bannir et bénir… Quelque chose de 7-novembriste.
C’est compter sans la vigilance des Tunisiens libres et fiers de l’apport du Libérateur de la Tunisie. C’est également compter sans le rationalisme et l’esprit scientifique de nombreux historiens tunisiens soucieux de leur Histoire et de leur historicité. Bourguiba a été un Moderne, un Moderniste, son empreinte dans l’Histoire de la Tunisie est ineffaçable. Nous gardons en tête, tout particulièrement, le Bourguiba de la jeune République tunisienne, 1956-1970, homme d’Etat pétillant et avant-gardiste. Outre le fait que vouloir toucher à l’Histoire est un acte bête en soi, populiste dans le cas de figure, politique également, il traduit une facilité puérile et un irrespect de notre patrimoine et de notre être civilisationnel.
Non, Monsieur, on ne vous laissera pas dire en toute impunité ce qui vous passe par la tête ou ce que vous mijotiez. Bourguiba avait pour lui la légitimité du Combattant, du Libérateur, une légitimité historique, qui s’inscrit dans une époque où on s’autorisait colonie et bagne. Son action politique, plus tard, fera de la femme tunisienne un être libre, délivrée des attaches de l’esclavage et de l’ignorance. Nous sommes nombreux à nous revendiquer de l’envergure de Bourguiba.
Bourguiba, père du Modernisme, il y a des géants qu'il faut savoir ne pas approcher.

2 commentaires:

  1. TU as raison Sam et tu fais bien de te manifester ..ton ressenti est le mien aussi et quand ce soir j ai vu et écouté les propos de Mr ben salem .j ai cru entendre un concierge désolée pour le docteur .. il n avait pas a verser dans le populisme ..et on ne lui demandait tant...en fin de compte BOURGUIBA C EST BOURGUIBA ET MR BEN SALEM EST M R BEN SALEM on verra bien ce qu il fera dans sa futur fonction ...s il garde son post car le peuple tunisien est exigent !! il a appris le mot degage ..IL DIT DEGAGE A TOUS LES INCOMPETENTS VOLEURS MENTEURS injustes ..douja

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  2. Samia, j'ai écrit cet article et l'ai publié sur Facebook avant de lire le tien, je te le transmets à franc-parler.
    A propos de Moncef Ben Salem
    Au lieu de s'occuper des problèmes qui préoccupent les étudiants, les étudiantes et les universitaires, Moncef Ben Salem fait diversion en insultant la mémoire de Bourguiba et en disant en plus n'importe quoi. Il rejoint en cela le dictateur déchu qui n'avait même pas laissé les Tunisiens et les Tunisiennes assister aux obsèques du vieux leader en bouclant la ville de Monastir, et les avaient même empêchés d'exprimer leur émotion et de parler de lui dans les médias. Cette polémique qu'il veut créer (parce qu'il n'a rien d'autre à dire?) ne nous intéresse pas, on veut des solutions aux problèmes des jeunes et de tous les chômeurs et une prise de position contre les attaques subies actuellement par l'université par des groupuscules violents et fanatiques étrangers à la fac. Ce serait vraiment une CATASTROPHE NATIONALE et une HONTE que ce type, qui est visiblement antisémite, devienne ministre de l'Enseignement Supérieur, alors que la Tunisie a tellement de capacités. S''il a réellement nommé ce M. Ben Salem comme ministre de l'Enseignement Supérieur, le nouveau gouvernement va se mettre à dos les universitaires, les étudiantes et étudiants et va aggraver la situation au lieu d'apporter les solutions qui s'imposent pour faire respecter la neutralité des institutions dans lesquelles on dispense le savoir. Les martyrs de la Révolution n'ont pas donné leur vie pour permettre à quelqu'un de rétrograde et de fanatique de devenir ministre. Ceci est un appel à une mobilisation contre la nomination de Moncef Ben Salem au gouvernement.
    Amina Arfaoui, universitaire

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