jeudi 12 octobre 2023

Je voudrais dire aux hommes









 


Je voudrais dire aux hommes leur cruauté et leurs nœuds.

 

Je voudrais leur dire leur laideur et leurs injustices.

 

Je voudrais dire aux hommes que toutes les puissances bâties sur l’oppression imploseront, exploseront et disparaitront.

 

Je voudrais dire aux hommes que terroriser est ignoble, inhumain et fou.

 

Je voudrais dire aux hommes que ce qui distingue l’humanité est le génie, est le rationalisme, la main tendue, sont les solutions de réparation … et non le massacre de tout sur son chemin.

 

L’humanité est laide de son injustice, du séparatisme, de son individualisme, de ses racismes multiples et pluriels.

 

Honte aux humains qui ne se soucient que d’eux-mêmes, qui ne s’impliquent pas pour les plus faibles d’entre nous, qui ne tendent pas la main, qui soupèsent, évincent, écrasent le faible et l’oublié …

 

Les invisibles sont avec nous, entre nous, à proximité … Que prévoit-on pour eux ?

 

Honte aux puissances qui jettent leur surplus pour des raisons de marché alors que des milliers d’enfants et d’adultes meurent dans l’oubli quasi général.

 

Honte aux dictateurs, aux spolieurs, aux gouvernants infâmes, aux décideurs-stratèges qui se nourrissent du dénûment des autres.

 

Honte à l’humanité qui ne se penche pas sur la famine, sur le mal, la carence, le déséquilibre, les yeux chavirés de faim, les corps tordus de carences, la vie qui devient mort lente et visible …

 

Je ne sais ce qui se passe dans l’esprit d’un affamé, mais je lis l’horreur dans ses yeux. L’horreur de vous et de vos paramètres socio-économiques.

 

Quelle valeur possède la vie quand la mort est simultanée ?

 

Quelle valeur de votre monde devant la fragilité, les pathologies, la précarité, la fin lente et déshumanisante, les humains à terre, les humains déchirés, les enfants, femmes et hommes en loques, les sans-abris et les perdus de l’esprit ? 

 

Quelle valeur de vous, de vos personnes et de votre aisance ?

 

Le déséquilibre est-il survivance ?


Je voudrais dire aux hommes leur horreur. Pourtant nous sommes beauté et coeur.

 

Je ne sais plus penser. 











mercredi 11 octobre 2023

Le naufrage de l'humanité

 






Freud avait eu raison, le père de Fred Uhlman aussi. Ben Gourion lui-même quand il dit sans détour que tôt ou tard, les problèmes avec les Palestiniens prendront des proportions importantes.

Pourtant la terre est vaste.

Pourtant tout est mythe.

Pourtant tout un chacun a droit à un minimum de dignité. 

Et le terrorisme ne vaincra pas. 

A moins de détruire toute l'humanité. 

Les stratèges de l'ombre sont les responsables de ce naufrage de l'humanité. 




 " 

Le 26 février 1930, alors qu’on le sollicite pour soutenir la cause sioniste en Palestine, Sigmund Freud, lui-même de culture juive, répond : « Je ne peux éprouver la moindre sympathie pour une piété mal interprétée qui fait d’un morceau de mur d’Hérode une relique nationale et, à cause d’elle, défie les sentiments des habitants du pays. » Quatre-vingt-six ans plus tard, le propos reste d’actualité. Même si l’abjection allemande s’est manifestée depuis, Freud comprenait déjà qu’il n’y a pas de légitimité sans respect de l’autre.


« Je concède aussi, avec regret, que le fanatisme peu réaliste de nos compatriotes porte sa part de responsabilité dans la méfiance des Arabes », ajoutait Freud dans cette même lettre, prédisant ainsi, avec une prescience impressionnante, le chaos qui allait naître au Moyen-Orient dans la deuxième partie du XXe siècle. "

https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/488115/israel-palestine-la-lecon-de-freud?


« Supporter la vie reste bel et bien le premier devoir de tous les vivants. »  Freud







Mal aux hommes

 

 

Je hais le mensonge, les entourloupes et les faux-semblants.

Et je ne le dirai jamais assez. 




Que dire des assassinats ?

Que dire du suprémacisme ?














En ce moment je manque de mots. Je suis désorientée. 


Je hais la violence et l’injustice. Et je ne sais plus trop quoi - ni comment - penser. 


J’ai une tendance à remonter très loin dans l’Histoire des hommes, afin de saisir par moi-même les faits que je connais, évidemment, mais qui échappent aujourd’hui à mon échelle de conviction intime.

 

Je dénonce clairement et ouvertement, la ligne de manœuvre du Hamas et je n’ai aucune confiance dans les partis politiques se réclamant des religions quelle qu’elle soit. 


L’islamisme est une hérésie à mes yeux, un extrémisme et un fascisme. Ce qui s’est passé récemment est tout simplement du terrorisme.

 

Mais peut-on s’étonner outre mesure d’une telle horreur quand Gaza est un ghetto depuis plusieurs années ? 

 

Peut-on nier que la violence et le suprémacisme engendrent la violence ?

 

Oublie-t-on que les carences et, de surcroît, les carences subies sont souvent à l’origine de dépassements et d’excès ?

 

L’enjeu n’est-il pas pour tous d’exister ? D’atteindre un minimum de valeur de soi ? De se réaliser ne serait-ce qu’élémentairement ? 

 

Ce conflit vieux de plus de 70 ans a-t-il des chances d’évoluer vers la paix ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui.

 

Les religions et les conflits qui en découlent n’en sont-elles pas l’origine ?

 

Pourquoi l’être humain est-il tombé en esclavage par ce qu’il a créé lui-même pour pallier à sa peur ?

 

Le rationalisme, en perte de vitesse, a-t-il des chances de revenir au galop et au secours des humains noyés dans les mythes dont ils sont les auteurs lointains ?

 

Tout n’est-il pas au final désir de possession et folie de pouvoir ?

 

Et puis, surtout, rejet du pauvre, du malade, du faible, du désargenté, du diminué ?

 

 

Insupportables humains. 

Insupportable humanité. 

Monstruosité du désir de puissance aux dépens des faibles. 

Terrorisme.

Représailles.

Terrorisme.

Représailles.

Et l’Histoire se répète.

Criminalité contre l’humain de toutes parts.

 

 

 

 

 

La terre ? À tous. 

 

La notion d’État ? Inexistante à l’époque.

 

Les religions ? Elles s’en mêlent et c’est le chaos.

 

Les colonies ? Un suprémacisme.

 

L’islamisme ? Un fascisme.

 

La haine ? Une maladie.

 

Les forces ? Inégales.

 

L’Occident ? À la solde du plus fort et d’abord de ses intérêts et de son impérialisme.


Zéro objectivité. Double discours. La valeur humaine est inégale.

 

Serait-ce le bon vieux conflit entre riches et pauvres ? Évidemment. Aussi.

 

Les moyens utilisés ? Terrorisme d’un côté. Répression de l’autre, colonisation.


Et l'indétrônable corruption.

 

La violence ? Terrible. 

 

Je suis désorientée. J’essaye de saisir le plus honnêtement possible. J’ai du mal. 


Je ne sais plus penser. J'ai du mal. Mal.





Paix à tous les sacrifiés qui qu'ils soient.








                                                                                         
 Terrifier








 

 

lundi 9 octobre 2023

Mon bras et la mer

 











Au final, l’équation est simple et sans rebondissements, du moins quand on l’observe dans sa totalité. 

 

Nous venons sur terre, nous nous agitons dans tous les sens et nous en partons. 


 

Evidemment nous avons construit, des objectifs, des voies, des urgences, des mensonges … l’âme, le concept-phare en mal d’éternité … 


 

Et c’est là que réside notre génie. 

















 

 

I.

 

Elle dormait le matin, le midi et le soir. Et la nuit.

Son corps ankylosé par une pieuvre froide et impitoyable. Noué. De toutes parts. 

Ce n’était pas chose aisée. 

Pousser le drap le plus fin était titanesque. C’était fort et inquiétant. 


 

Mourir c’est aussi se laisser mourir. Abdiquer.

Les pieuvres sont malsaines et retorses. Elles jettent un tentacule et attendent. Puis un deuxième et voient. Le troisième est une corde agrippeuse. Et vous voilà dominé. 


 

Vivre c’est se battre et c’est contrer la pieuvre qui guette tout humain. Même s’il peut arriver à tout un chacun de se sentir ankylosé. Même si les bras peuvent tomber. Même si en lever un, exige de nous une force volontaire. Même si la volonté en se déployant trouve une résistance des mouvements. Même s’il y a crise entre une volonté, des habitudes tenaces et un corps grippé et obstiné. Recroquevillé sur lui-même.


 

Le temps, le sport mental, se faire dénouer le corps, la mer ... sont d’une richesse insoupçonnée. 


 

Nous ne sommes pas faits pour Morphée ni pour Thanatos durant notre traversée. Mais bien pour Éros sous toutes ses formes. 

 















 

II.

 

On vient au monde pour y vivre. Mourir est une logique d’aboutissement. 


 

Et je me déploie. Dans tous les sens. Et en me déployant, mes membres se prolongent et s’épanouissent. Et je continue à me déployer et je me prolonge et j’occupe l’espace. Et mes membres se désengourdissent les jours de pluie et les jours sombres et ma tête sourit parce qu’elle se nourrit de ma volonté entretenue. Et je souris aussi. 


 

La nuit quand je dors, je nourris mon esprit, je fais faire de la gymnastique à ma volonté et je stocke de la force réalisatrice. L’espoir est vif, la réserve fournie, je n’ai qu’à ordonner et le processus se déclenche.


 

Pourtant, il me vint trois jours de néant et de hurlements intérieurs. Et puis des peurs paralysantes sur quelque temps et des tremblements quand je vis la mort de près. Mais je fabriquai de la volonté en labo assez vite et je le ferai jusqu’au bout. La volonté est force et Vie.


 

Et puis la mer entre crawls et nage libre. Et puis la mer que j’aime par-dessus tout. Et la mer, ma Mère nourricière. Son iode, sa liberté, sa plénitude, ses bras majestueux et salés et mes bras la taquinant et la remuant dans tous les sens. 



Mes bras et la mer.