Je voudrais dire aux hommes leur cruauté et leurs nœuds.
Je voudrais leur dire leur laideur et leurs injustices.
Je voudrais dire aux hommes que toutes les puissances bâties sur l’oppression imploseront, exploseront et disparaitront.
Je voudrais dire aux hommes que terroriser est ignoble, inhumain et fou.
Je voudrais dire aux hommes que ce qui distingue l’humanité est le génie, est le rationalisme, la main tendue, sont les solutions de réparation … et non le massacre de tout sur son chemin.
L’humanité est laide de son injustice, du séparatisme, de son individualisme, de ses racismes multiples et pluriels.
Honte aux humains qui ne se soucient que d’eux-mêmes, qui ne s’impliquent pas pour les plus faibles d’entre nous, qui ne tendent pas la main, qui soupèsent, évincent, écrasent le faible et l’oublié …
Les invisibles sont avec nous, entre nous, à proximité … Que prévoit-on pour eux ?
Honte aux puissances qui jettent leur surplus pour des raisons de marché alors que des milliers d’enfants et d’adultes meurent dans l’oubli quasi général.
Honte aux dictateurs, aux spolieurs, aux gouvernants infâmes, aux décideurs-stratèges qui se nourrissent du dénûment des autres.
Honte à l’humanité qui ne se penche pas sur la famine, sur le mal, la carence, le déséquilibre, les yeux chavirés de faim, les corps tordus de carences, la vie qui devient mort lente et visible …
Je ne sais ce qui se passe dans l’esprit d’un affamé, mais je lis l’horreur dans ses yeux. L’horreur de vous et de vos paramètres socio-économiques.
Quelle valeur possède la vie quand la mort est simultanée ?
Quelle valeur de votre monde devant la fragilité, les pathologies, la précarité, la fin lente et déshumanisante, les humains à terre, les humains déchirés, les enfants, femmes et hommes en loques, les sans-abris et les perdus de l’esprit ?
Quelle valeur de vous, de vos personnes et de votre aisance ?
Le déséquilibre est-il survivance ?
Je voudrais dire aux hommes leur horreur. Pourtant nous sommes beauté et coeur.
Je ne sais plus penser.