lundi 20 juillet 2020

La Blessure







Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Kh-Mer



« Coach, c’était les mêmes recommandations depuis très jeune. Fais attention, sois méfiante, ne te fie pas à eux, tu seras sollicitée, sois vigilante et dis-moi tout.
Je vous ai parlé de l’Ile, vous vous en rappelez ? Pourtant, j’étais dans une aridité totale sur le plan affectif et je ne m’étais pas lâchée. Je ne me lâche jamais. 

Le ténébreux, c’était une construction. Sans cela, je ne peux pas. Et puis, les choses ont pris tellement de temps. J’avais un tel respect pour sa retenue, sa dignité et sa fierté. Il avait tout compris. Et tout était placé sous le signe de l’échange intelligent. En même temps, il y avait quelques avantages. Certes.

Mon géniteur n’a pas fait les choses à moitié. TU décideras selon tes convictions profondes.
M’a-t-il rendu service ? Oui et non. Plus non que oui, je crois aujourd’hui. 

Des traces sinon de résistance. Bien sûr, j’avance parce que mon entendement gère tout. Mais de voir la légèreté des autres, je souris. Mais je n’aime pas. Je ne juge pas non plus. Ce n’est juste pas pour moi.

Mon géniteur, mon regard écarquillé, Sobel, ma rigidité caractérielle choisie, consentie avec moi-même et de l’autre côté les montres coulantes de Dali. Tant pis. Je ratisse mon jardin. Ce n’est pas plus mal.

Alors oui, je construirai si je le peux. C’est le prix de la résistance. J’ai longtemps gardé la blessure. Je ne la rouvrirai pas aujourd’hui. C’est ce que je ne vous ai pas dit Coach. »

lundi 13 juillet 2020

Bénédictine






Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Kh-Mer


Carnets de psy


« J’avais 15 ans, une enfant. Mais pas vraiment. Puisque je ne connus jamais l’adolescence. Sérieuse, liseuse, silencieuse, une bénédictine. Dans mon repaire de livres tapissé, j’étais quasi à l’étude, à lire, à écrire et à réfléchir. Scribe.

Une percée. Repérée, pesée, aimée, hantée, habitée, lorgnée, désertée …

Je suis éreintée d’avoir cru, regardé, suivi, aimé, structuré, tant donné, consolé, rassuré …

Mon livre est lourd de mots et les bras m’en tombent. J’ai de la pesanteur dans les os. 

Mes rêves, mon édifice, mon repaire de Beau … On a voulu me les voler, me les incinérer.
Quelle bêtise quand on s’aime plus qu’on aime, ou qu’on veuille l’autre à sa taille.
Il fallait se vêtir de près parce que je refuse d’être rétrécie.

Aujourd’hui, les mots qui restent au-dessus de tout, n’ont pas l’encre qu’il leur faut, ni l’étude quiète. J’ai une pesanteur dans les os.

Alors, ne me parlez plus du jardin d’Eden. Il y faut des fleurs et des fleurs, des senteurs et de l’air libre. Parce que rien ne comprime les mots. Drus. 

Je crois que vous ne me saisissez pas coach. Pas du tout. »

samedi 11 juillet 2020

La plus tranquille des Intranquilles





Cabinet de coaching psychologique et Pnl
Kh-Mer.


Carnets de psy.




I.

« Mon amour, me dit-il. 
Comment ne pas saisir la portée des mots. Non, ce n’est pas cela aimer. C’est trop réducteur. Et puis je n’en ai cure. Parce qu’aimer c’est s’aimer. Et moi, je veux marcher le long de la mer avec une intelligence mesurée.

Comment peut-on dilapider ainsi les mots dans l’interstice des temps décomptés ? 

Non, je ne transcrirai plus tes mots dans le livre trop rempli de ma vie. Ce sont des graffitis à la hâte. Je suis la plus tranquille des Intranquilles et je connais trop la valeur du signifiant.»




II.

« C’était une vieille bâtisse d’allure coloniale. Personne n’y avait été heureux depuis plus de soixante-dix ans. Sauf Sieur Moi. Enfin pas vraiment heureux. J’ai triché, en réalité, mais cela m’a donné un sentiment de puissance.

En haut de ce Val dans ma guimbarde de souris, tout en haut, j’ai aussi voulu avoir ce sentiment de puissance. Sans succès. 

Je suis plus qu’un égaré de la tête, celle-là, dans laquelle, je vis depuis plusieurs décennies.
J’ai quelques moments de saisie de l’extérieur, bien sûr, mais il me faut une moitié de journée seul ou avec tous les autres, seul dans ma caboche.

Je me suis laissé entraîner dans le monde il y a peu mais je m’en sors toujours avec le même sentiment de dégoût. C’est à croire que le dégoût est en moi. 

Je comprends tout mais je suis confus et le rangement n’est pas dans mes cordes. Alors je prends ma guimbarde et je retourne sur mes pas de l’aube. Heureusement, il fait nuit. La journée est derrière. 

Je suis peut-être un méchant qui fait semblant d’être humain. Je ne sais plus. Il y a les accords d’il y a 50 ans, les accords d'il y a 30 ans, les accords d’hier et les désaccords de toujours. Alors laissez-moi avec moi-même jusqu'à ce qu'il fasse tard. »