mercredi 25 février 2015

À Jean-Michel Pollyn

Que dire à ceux qui n'ont pas été suffisamment écoutés ?
Qu'espérer de nos mots ?
Nos mots et leur entendement ?
Dire et dire et encore dire jusqu'à l'extinction,
À ceux-là même qui ne furent point entendus.
Il y a mal à voir l'autre ne pas savoir prêter l'oreille.
Les mots se replient et le regard prend place.

La glace et puis l'autre,
Soi-même bizarre et comparable à notre voix
Notre voix différée parvenue à nos oreilles.
Je me vois mieux dans tes prunelles
Quand elles brillent de moi.
Aimer c'est fort, s'aimer c'est tout.

Je peins l'essentiel,
Ce qui donne vie et le regard.
Écrire est nécessaire car la trace dure
Et sa durée est encore moi
Après le noir de la nuit.

Je ne sais ce que c'est que s'éteindre,
Je sais que c'est un rien,
Après un segment haut en couleurs,
Plus bas et plus haut que jamais
Disait le Poète.
Finalement si bas,
Qu'il y a tant à faire ici et maintenant.

Oui l'ami ou l'amant ou le frère ou mon semblable
Je me voulais ébène pour hurler la honte,
La pauvreté de ceux-là qui sont bêtement hautains.
Une couleur de vie, d'éclat et de terre,
Celle-là même qui hante tes nuits.
Regarde l'amant, ces yeux de jais
Et pense qu'ils te sourient chaudement.

Encore un Poète, de fureur et de rêves,
Parti en fumée parce que de brisures,
Il les choqua.
Regarde-toi l'ami, l'artiste et le penseur,
Ta beauté transparaît à travers l'outil,
Et de toi et de tes sens,
Nous nous emplissons chaque jour.

Alors dure tant que le jais brille,
Sa brillance est ta vie,
Et ton segment est l'éclat de ses yeux.

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