mercredi 6 février 2013


Enchevêtrements


Les yeux en berne et le regard dépossédé. Le coeur froid et l'enveloppe machinale. Il suinte du vide alentour.
Et puis des serrements et des serrements, de la bêtise et de la bêtise, une main crapuleuse et même plus de route.
De la déroute à en hurler et un essaim de choses sans harmonie aucune. L'espace s'est tu, le pays se meurt. L'écoute n'est plus et le vis à vis se perd.
Comment y voir, comment évoluer, comment apaiser tant de discordances?
Des voix et des voix et tant de paysages. Du laid, du fort, de l'altéré et du ruminé. Du beau et du beau à en faire envie, à en faire rêver, à en espérer. Mais le ciel est lourd et les nuages trop bas, le parterre gluant et l'Homme inconscient. La lumière est bien loin et le laps sûrement court.
Et pourtant. La voix est là, le battement rythmé, le sourire ne veut que dire des pages et des feuillets. Tant il  est vrai qu'on égrène ses instants, qu'on feuillette son ouvrage avec des rires et de l'oubli.

Est-il encore temps d'espérer la paix, d'entrevoir la promesse d'une liberté vraie, d'arracher des mains creuses les armes déposées et d'y planter les perles d'un à-venir éclairé ? 

A toi, si loin et nulle part, à toi scellé, sombre et rebelle. A toi éteint et bizarrement si lumineux, année après l'autre. Car elle fut pour toi propulseuse de vie et de folies.

1 commentaire:

  1. Dieu que c'est noir!
    Tourmente et tiraillement, tristesse sans romantisme, et souffrance sans complaisance; pourtant de la lumière jaillit la splendeur d'un passé serein et la confiance en un avenir prometteur.
    Nous assistons à la rencontre d'une destinée personnelle avec celle d'un pays, d'une nation.

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