mardi 12 février 2013


L’étranger

Je vois
Je suis l’étranger
Peut être
Un étranger sans ailleurs
Je sais
Je ne porte aucun visage
Aucun nom
J’ai tout abandonné
Un visage, un nom
Et mes livres aussi
Dans les tavernes sombres de la ville
Je te donne la liberté
De me donner
Le visage que tu veux
Le nom de ton chien
Ou celui d’un roman
Je te parlerai
De mon corps meurtri
De l’hiver et des amandiers fleuris
Des mimosas bordant la plage
Du ciel d’été
Et du seul nuage
Naviguant sans voile vers le nord
Je sais
Ma vie n’est pas un jardin
Je suis l’étranger
Ne détourne pas ton regard
Tes yeux sont mon miroir

Med Zéramdini
Journal d'un aveugle voyant
Auteur de: "Les miroirs intérieurs"

1 commentaire:

  1. Poème prémonitoire d'une plongée dans une dimension sans visage, sans identité, sans matérialité? Force est de le voir ainsi; mais du fond de ce néant,s'élève un hymne à la vie, un hymne porteur d'espoir dans le monde d'ici bas, un monde de communication, de compréhension et de fusion.
    Poème simplement beau!

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