jeudi 29 octobre 2020

Non, ce ne sera pas possible ...

C, 28 oct. 2020

Cabinet de coaching psychologique et Pnl 






" C’était comme remuer un couteau dans la plaie. A force.  

 

Cela fait quelques décades que mon rationalisme siège. Ne devrais-je pas plutôt dire que toute mon entité est soumise au règne glacial de mon cartésianisme ?

 

« Deux et deux font quatre et quatre et quatre font huit » … Sauf que lui, sur le plan ontologique le plus basique, vécut. 

 

Pourtant, je n’aime pas ressembler à Antigone ou à une quelconque autre jusqu’au-boutiste de caste. Je crois que je le suis pourtant. Je m’en défends en faisant valoir mon humanisme, sincère lui. Jusqu’au moment où je me trouve devant le dénûment total, le mécanisme le plus décérébré, l’anxiété la moins secouée, la praxis la plus inexistante. 



Non, ce ne sera pas possible." 




-  Essayez de vivre comme un mortel. Je vous l’ai dit : au quotidien, ce sera difficile. La vie n'est pas une étude ou un cabinet de travail.








jeudi 22 octobre 2020

Hé, ho Capitaine !


Kh-M, oct. 2020

Cabinet de coaching psychologique et Pnl

11h






 « L’océan est là, je le regarde et je m’y retrouve. Mais il me catapulte loin derrière. Je n’aime pas toujours. Que de la praxis, du matin au soir. Sinon du logos. Un chantier permanent. C’est moi.

 

Le faire est l’essence même de mon existence. Faire, projeter de faire, construire, avancer. Une puissance vraie au quotidien. Non, tu ne refroidiras pas mes gestes existentiels. Je veux, je dois tous les jours réaliser. Pourvu que le corps fonctionne. 


Du désir. C’est cela exister. Ce n’est pas une attitude de nantis. Et puis même ? Ils ont pour eux le mérite de ne pas faire partie des assis.

 

Mon attente d’aujourd’hui reste la même. Exactement. Cela s’appelle créer et donc vivre : je ne suis pas un ver de terre. Il n’y a plus de coéquipier, volontaire puis contraint. Parce qu’avancer dans l’existence n’est pas identique pour tous. 

 

Beaucoup de capitaines mais il me faut ma propre embarcation, je tiens le gouvernail. Je vis dans ma Bleue. Connaissez-vous les règles de la navigation ? Non. Les attentes diffèrent. 


Je m’enfoncerais dans l’océan si cela m’était donné. Même si la boussole est autre. Autre dans la perception du souffle, de la main créatrice, de l’appréhension du savoir, de la liberté existentielle. 

 

Mais a-t-on les mêmes exigences à l’aube et au coucher du soleil ? Il y a aussi cette estime du classicisme ascendantal, une affection indépassable que celle-là bien qu’aux antipodes dans la pensée. Il y avait surtout un amour de l’existence, de l’humilité dans le logos et une peur doublée de soumission. 

 

Un rebelle presque germanique mon concepteur et pourtant au moment de quitter, dans cette terrible faiblesse, il voulut implorer une dernière fois et partir en soumis. Peut-être était-ce l’ultime supplication ? Mais c’était trop un moment de vérité pour saisir rationnellement les choses.

 

Capitaine, regardez mon embarcation, elle prend un à deux voyageurs, dans la tempête, dans le vent ou l’embellie. Dans le rire ou l’éphémère dépit. Dans la science ou l’accouchement des arts ou du verbe. Dans le logos, le logos et le logos renouvelé.

 

Je n’aime pas la mer noire, je ne la saisis pas, je ne la sonde pas. Et je suis une dévoreuse. Parce qu’à la naissance d’avril, l’essence est puissance. Ton embarcation n’est pas mienne. Elle est furtive et contorsionniste dans une mer sans éclat aux baïnes mortelles.

 





L’aube fut longtemps exceptionnelle, c’est beaucoup pour Le parcours si court. Et déclinée. »






- Vous ne pouvez vous exprimer ainsi au quotidien. C'est trop de conscience. A moins que ... 

lundi 5 octobre 2020

Réjeb Zeramdini, le peintre-instrumentiste discret


Mer originelle et pudeur dans le travail du peintre R. Zeramdini





R. Zeramdini est le peintre de la femme, la femme colorée, dans son univers quelquefois, entourée d’autres femmes. Une recherche de la mère, sans doute, derrière ces femmes aux cheveux de jais. 

 

Un peintre réservé, discret, introverti. Par pudeur. Oui, il y a beaucoup de pudeur dans le travail de Réjeb Zeramdini, une approche filiale de la femme. Un jeune homme le peintre R. Zeramdini, dans les années 80, peu communicatif mais non moins discrètement observateur. Je l’ai vaguement connu dans un contexte particulier et il continue aujourd’hui, à la cinquantaine, je crois, à être le même : un artiste digne et très peu bavard. L’art ne peut être hurleur, il s’impose par son expressivité latente.

 

Par ouï-dire, je le sais curieux de tout, de culture, de musique - il est polyinstrumentiste -, de savoir, d’intelligence livresque. Toujours dans la discrétion, il fraye son chemin dans les couleurs écarlates, les visages étonnés, interrogateurs. La peinture de R. Zeramdini est rarement individuelle, elle est souvent celle du groupe, des femmes. Ces couleurs et ces femmes sont la parole chez ce peintre discret. 

 

Il raconte en touches picturales un univers féminin coquet où la gent féminine est fondatrice, où elle constitue un retour naturel et ombilical. Ces femmes aux cheveux nuit, aux lèvres rouges, aux immenses yeux noirs ou bleus sont-elles la réplique du monde impulseur de R.Z ? Peint-il sa propre mère, immense Dame, discrète et pudique, belle et vraie ? 

 

Il semble que ses toiles soient l’image de cette mère nourricière et sage dans tous ses états. Peint-il l’éloignement ? Ensuite l’absence ? Si c’est le cas, jamais une génitrice n’est plus vivante ni expressive dans la parcimonie des mots mais dans la volubilité des coups de pinceaux et le dépôt de la matière picturale.









 

Homme de mer originellement, de plaines parce que les vicissitudes et les aléas de la vie s’imposent, homme de Carthage depuis plus d’un quart de siècle, R. Zeramdini continue son œuvre avec ses haltes et ses reprises, au gré de sa psyché. Il est heureux de le voir se dénouer, à chaque fois, d'émotions fortes, privatives et se remettre sur la voie chaotique mais combien existentielle de l’expression artistique.


 

Voilà un peintre vers lequel il faut aller parce que par pudeur il ne quitte pas son port personnel. Des femmes, des femmes et encore des femmes, fortes, observatrices, discrètes, aimantes, actives, présentes. J’y vois la mère, la mer, dans l’étendue de sa pureté, rien que la mère, la matrice originelle dénuée de toute petitesse.


 

Un travail qui vaut le détour, un Monsieur qui s’exprime en notes musicales et en touches picturales. Parce qu’il a fait le choix de communiquer via sa pudique sensibilité d’homme. Merci l’Artiste et le musicien.