lundi 28 janvier 2013


Ainsi toujours poussés...


Une traduction du Lac de Lamartine, en arabe, une résonance si particulière notamment pour ceux qui ne maîtrisent pas l'arabe littéraire. Une gravité, une pichenette à l'arrogance de la langue, sonner le glas du machisme stupide : impressions personnelles. Toujours est-il que Lamartine en arabe a une saveur propre.


  أهكذا أبداً تمضي أمانينا
نطوي الحياة وليل الموت يطوينا
تجري بنا سفن الأعمار ماخرة

بحر الوجود ولا نلقي مراسينا؟         

Confrontée à elle, le regard survole les choses. Désabusée. Pourquoi les Hommes en font des pelles? Comment vivre le temps sans l'obsession du froid, du vide, de l'extinction. Glacial retrait de la vie de l'enveloppe corporelle. Voir cela de si  près et tout est vitreux, les Hommes, les choses et la vérité.
Quelle vérité?
Que du vent, du semblant, l'oubli d'une horreur en pièces, disséminée çà et là  pour précisément n'y rien voir car voir fige et suspend.

dimanche 20 janvier 2013

Partir c'est beaucoup mourir


S'il y avait moyen d'adhérer aux vérités des Hommes, tout serait plus simple. Un au-revoir.
Le rationnel est une dure affaire,  il prend racine et vous l'entretenez. Rien à faire.

Peut-on disparaître d'amour, dans la quiétude du sommeil parce que dans les bras de l'être aimé, il y a une paix?
Peut-on s'éteindre, sous l'emprise de Morphée sans même en émerger pour la voir venir et la regarder dans les yeux?
Se peut-il que l'on parte tout contre elle, mêlant vie et fin, à en faire hurler les sages?
Partir sans mot, sans signe, dans la discrétion de ceux qui parlent peu, étreignant une fêlure, depuis longtemps, de rupture obsédée.
Encore une de si près, qu'elle vous arrache vos yeux. A 20 ans et à 40. Sans bruit, elle vous ôte un pivot et vous laisse pantois.

Le rationnel vous raidit à force de semence et vous remarchez droit dans l'aveuglement.