vendredi 27 janvier 2017

Billets d'humeur



Billets d'humeur

I.
J'aime les hommes, mon père, mon frère, l'homme que j'ai aimé, mon fils, mes amis et peut-être, un jour, un être de cœur ...
Mais je ne supporte pas les Idiots.

Carrefour, rayon des légumes en barquette, un homme, la cinquantaine :
-  " Voilà, et on leur nettoie les légumes en plus, comme si elles ne sont pas suffisamment paresseuses comme ça ! "

Bien sûr, tu passes ta route, il n'y a pas photo. L'idiotie personnifiée. Mais comment ça existe encore cette ignorance-là, cette stupidité, cette vulgarité !
Grave et sans espoir.

" Elles ", les fournisseuses de pitance de M. À jamais Gros C !

II.
L'antenne de ma voiture a été volée, ce n'est pas la première fois. J'en achète encore une et j'essaye de remettre la radio. Je tombe sur une station dont je n'ai pas retenu le nom et un air du passé extrêmement agréable. Une chanson à texte et des mots pénétrants. J'eus les larmes aux yeux. Et pourtant, 8 heures du matin, vendredi, un dîner en perspective pour le soir et de l'entrain...
Les chansons du passé ne sont pas des chansons pressées pour personnes pressées. Ce sont des chansons qui prennent leur temps, des mots justes, des sentiments vrais, de l'humanité. J'aime.

III.
L'amitié n'a pas de prix. La présence de cet autre toi qui accourt aussitôt sollicité. Savoir que l'autre, par amitié, te soutiendra. Celui-là à qui tu te confies et en qui tu as confiance. Celui-là qui à force d'amitié devient asexué à tes yeux.
Est-ce cruel ? Je ne crois pas. Un ami est un peu moi-même.
Et puis un jour, il t'avoue son amour et sa colère d'être vu par toi comme un eunuque. Et tout vole en éclat ! Pourquoi faut-il déroger à un engagement ?
L'ami rare envolé ? Ou trop d'oubli de ce que nous sommes ? Bêtise quand tu prends racine.



vendredi 13 janvier 2017

Du poil de la Bête svp !

Je ne sais plus par quel bout comprendre mon pays.
L'ignorance y est de plus en plus promue et elle convient parfaitement à certains, la pauvreté nue explose, égale à celle d'il y a cinquante ans, le décrochage scolaire se banalise, le cheikh remonte à la surface et offre des bonus et des malus. C'est qu'il est dans le secret des dieux. Sa Voix ( voie ) est utile aujourd'hui où le monde se diversifie dans les stratégies économiques les plus modernes. Il y a quelque temps, il y avait même l'aspergeur d'eau bénite.
Il est où Bourguiba, il est où mon père, ils sont où les progressistes ?

Ce n'est pas fini, Chekib, Ben Gamra, de petits avocaillons tout fraîchement arrivés, un vieil avocat moyenâgeux représentent la nouvelle vague. Nous sommes à la pointe du traditionalisme le plus infécond. Il s'agit de la nouvelle tendance entre associatif, mézoued et l'enseignement d'El Zitouna ! Que c'est moderne !
Le modèle qu'il faut à nos enfants. Et puis, il y a Houméni, la grandeur musicale et les leçons de vie de Kafon. Certes, de la création même si ça craint mais surtout un profil zéro culture et rapatriement à droite dès l'instant où on lui demande de pensouiller ( néologisme, ne cherchez pas ).
Ce n'est pas fini les gens. Il y a les télévisions. Mmm... admirables de convictions et de déontologie. Voilà, que réapparaissent des valeurs sûres. Des milliardaires d'il n'y a pas longtemps, qui n'avaient pas un rond à la base mais qui ont bossé pendant plus de deux décennies, ce qui explique leur fortune. À la vaillance des bras s'il vous plait ! Et à la crédibilité des diplômes. Vous travaillez depuis trente ans et vous galérez ? Vous n'avez pas su faire.

Dites-moi, qu'est-que ces journalistes qui ne reculent devant rien pour faire du sensationnel ? J'ai honte. De les entendre servir du Si par-ci et du Si par-là, j'ai honte. Le banditisme et les voleurs de grandes routes. On a beau leur recommander  de faire acte de pénitence, leur distribuer des satisfécits et les aider à se redresser, NO PASARAN. Sinon il en est fini de toute crédibilité.
Grave et insupportable. Les fauteurs de troubles doivent assumer leurs actes.

Ce pays, dans cette phase particulière, à la fois nécessaire et inquiétante, va dans tous les sens. Traditionalisme et recul intellectuel, progressisme en panne et bavardage sirupeux, médias défrayeurs de chronique et férus d'argent, corruption blanchie, invasion d'imbécillité de toutes parts et manque cruel d'efficacité et de praxis sur le long terme.
Il fait mal vivre ici et beaucoup d'ineptes s'infiltrent au vu de la faiblesse des anciens bâtisseurs ou de leurs adeptes.
Du poil de la bête de toute Urgence !